Rapport d’Etat américain sur les droits de l’homme en Guinée : << Je pense que rien n'a été inventé >>, selon un activiste de la société civile
Dans un rapport rendu public la semaine dernière, le département d’État américain accuse la Guinée de graves violations des droits humains en 2022. Des accusation qui devraient être relativisées, selon le ministre de la Justice et des droits de l’homme, qui a soutenu sur les ondes de certains médias que ce rapport a été sorti de son contexte. Par contre, certains acteurs de la société civile partagent le contenu d’un rapport accablant. C’est le cas d’Ibrahima Aminata Diallo, président de la CONAPAID, qui parle d’ailleurs du recul des droits de l’homme en Guinée. Ce, en dépit de toutes les promesses faites par le CNRD le 05 septembre 2021.
Assassinats, détentions arbitraires et dans des mauvaises conditions, ce sont entre autres des pratiques dénoncées par le département d’État américain dans son rapport, qui épingle la Guinée. Chose qui ne surprend pas le président de la CONAPAID, qui dit partager le contenu dudit rapport.
<< On a suivi ce rapport accablant. Mais en réalité, il n’est pas reluisant. Parce qu’on a vraiment peint les violations des droits de l’homme en tenant compte des réalités qui se passent dans le pays. Parce que tout ce qui a été dit dans ce rapport si vous vivez en Guinée, vous n’allez pas dire que ça été fait dans un bureau climatisé. Ce sont des situations qui sont là, des réalités, des arrestation arbitraires, les interdictions des manifestations consacrées par les droits humains. Je pense que rien n’a été inventé, je partage largement ce recul des droits de l’homme en Guinée>>, dit-il.
Pour de nombreux observateurs, la Guinée doit fournir des efforts pour montrer une bonne image à l’internationale surtout durant cette période de transition. Au cas contraire disent-ils, il y a un risque de perdre plusieurs aides de la part des partenaires techniques et financiers du pays.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com