Le mois de décembre de chaque année est consacré à la lutte contre le VIH SIDA. Dans la préfecture de Kankan, cette journée est passée inaperçue car aucune initiative n’a pour le moment vu le jour pour ce faire. À l’hôpital régional, Dre Sampou Doumbouya, responsable du site de prise en charge des Personnes vivant avec le VIH, interrogée par notre correspondant, a révélé que 5 357 personnes vivent avec le VIH dans la région de Kankan.
« Selon les résultats du programme VIH, ce sont 5 357 personnes qui vivent avec le VIH et qui sont sous traitement antirétroviral. Ça, c’est selon l’EDS 2018, c’est-à-dire l’enquête démographique de santé. Donc après 2018, y a pas eu d’autres études d’abord », a-t-il révélé.
En comparant ce taux à ceux des régions de Boké et de N’Zérékoré, notre interlocutrice s’est réjouie de la baisse de contamination à Kankan avant de promettre de continuer la lutte contre le VIH SIDA dans la région.
« Vous pouvez être aujourd’hui choqués par rapport au taux, mais quand vous voyez d’autres régions, vous verrez que Kankan est en baisse. Quand nous prenons exemple sur la ville de Boké, le taux est de 2%. N’Zérékoré est à 1,7%. Donc à Kankan, on peut dire vraiment Dieu merci. Mais on ne doit pas baisser les bras, il faut toujours continuer la lutte. C’est ce qui fera qu’on sera encore au top l’année prochaine », a-t-elle indiqué.
Pour terminer, Dre Sampou n’a pas manqué de remercier les autorités pour le travail abattu avant de formuler quelques recommandations.
« Le premier message d’abord, c’est à l’endroit du gouvernement. Tout ce qu’ils sont en train de faire aujourd’hui dans la lutte contre contre le VIH, c’est vraiment vu. C’est le lieu de les remercier, pour dire qu’il y a du boulot qui est en train d’être fait. Deuxièmement, c’est de leur dire d’encourager, parce que vous voyez le slogan retenu à l’occasion de la journée internationale qui est » laissez la communauté diriger ». C’est ce qu’il faut favoriser, parce que nous en tant que responsables médicaux, aujourd’hui, c’est un peu difficile car il faut toujours venir à l’hôpital pour annoncer la maladie. Mais avec la communauté, on pourra maîtriser la maladie. Avec la communauté, la sensibilisation se fera à chaque niveau », dit-il.
Kankan, Pathé Sangaré pour Siaminfos.com