Rencontre HAC-hommes de médias : « La rencontre d’aujourd’hui n’annule aucune de nos actions » (porte-parole)
La rencontre entre commissaires de la Haute Autorité de Communication et hommes de médias qui a duré plus de 3 heures ce mercredi, 24 mai, a permis aux représentants des associations de presse, les patrons de presse et le syndicat des professionnels de la presse de Guinée d’exprimer une nouvelle fois leur colère contre certains agissements des autorités guinéennes de la transition. Il s’agit des multiples violations de la liberté d’expression, la saisie des émetteurs des radios Sabari FM et Love FM, le brouillage des fréquences de certains médias mais aussi la restriction des sites d’informations.
Face à cette situation, les visiteurs ont dénoncé et condamné le silence de la HAC.
« Nous avons bien écouté le président de la HAC qui nous a donnés de très utiles conseils. On lui a posé la question sur la déclaration qui a été faite hier par la HAC. Il nous a rassurés. Aujourd’hui, la HAC nous a écoutés et elle va rendre compte de ce que nous avons dit ici aux autorités et nous avons aussi suggéré à la HAC qu’elle fasse certaines investigations pour voir ce qui se passe sur le terrain », déclare Ibrahima Sory Traoré, porte-parole des hommes de médias.
Malgré ces échanges, les actions envisagées par les journalistes restent maintenues, poursuit-il.
« Nous allons continuer, nous allons faire des marches, nous allons faire des synergies jusqu’à ce que les restrictions soient levées, jusqu’à ce qu’on nous retourne les émetteurs de Sabari et Love FM et qu’on arrête de brouiller les ondes des radios, on ne va pas couvrir les activités du CNRD et du gouvernement », poursuit-il.
Après avoir écouté les uns et les autres, le président de la Haute Autorité de Communication a pris la parole pour parler des efforts fournis par son institution pour protéger les journalistes et la liberté de la presse. Boubacar Yacine Diallo promet d’ailleurs de remonter les revendications des journalistes à qui de droit.
« Toutes les associations de presse ont répondu à notre invitation et comme nous l’avions souhaité dans notre communiqué, les échanges ont été directes et francs. Ce que nous apprécions, nous nous sommes dit les vérités. Les associations ont porté à notre connaissance leurs préoccupations et nous leur avons promis de remonter ces préoccupations aux autorités de la transition, afin que des solutions idoines soient trouvées », dit-il.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com