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Réorganisation du Service National de la Formation Continue, défis, difficultés rencontrées: Gadiri Bah dit tout à Siaminfos.com

Rattaché au ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, le Service national de la formation continue a été réorganisé pour mieux encadrer la formation des enseignants à travers trois départements spécialisés. Le diagnostic initial a révélé des insuffisances, menant à la création d’une politique nationale rénovée et à un système de formation amélioré, avec une attention particulière à la formation des directeurs d’écoles, a-t-on appris du Directeur général adjoint du service national de la formation continue du personnel enseignant au MEPU-A.

Malgré les défis comme le manque de locaux, le gouvernement et les partenaires techniques soutiennent activement ces initiatives, selon l’invité de l’émission Le Scanner de Cavi Médias de ce vendredi, 23 août 2024.

« Le service national de la formation continue est un service directement rattaché au ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation. Il est régi par un décret pris par le président de la République, qui définit son organisation et son fonctionnement. Donc, le service de la formation continue est un service qui est composé de trois départements. Vous avez le département de la formation des enseignants du préscolaire, primaire et secondaire. Vous avez un département de formation des encadreurs pédagogiques. Vous avez un autre département de formation à distance. Donc, dans chaque département, il y a des cellules. Quand on a pris fonction, nous avons d’abord fait un diagnostic, nous avons évalué le dispositif de formation qui existe dans le pays. Et on a relevé des insuffisances, ce qui nous a permis de définir la politique de la formation continue au niveau national. Ensuite, on a mis en place un dispositif rénové de la formation continue, où vous avez un comité de pilotage qui est présidé par le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire dont les membres sont la plupart des Institutions qui sont en charge de la formation initiale, notamment l’ISEG qui est en charge de l’enseignement des enseignants du secondaire, mais aussi les ENI qui sont en charge de la formation des enseignants de l’élémentaire. Parce qu’il faut faire une corrélation entre la formation initiale et la formation continue. Nous avons des structures au niveau des IRE, à travers les cellules de formation continue, qui ont la responsabilité de former les enseignants au niveau de la région », explique Gadiri Bah avant de faire cas des insuffisances de la direction.

« Il y avait beaucoup d’acteurs qui étaient sur le terrain qui animent la formation. N’importe qui pouvait se lever d’un beau matin pour faire des formations. Donc, ce n’était pas encadré. La formation n’était pas du tout encadrée. Et c’est pourquoi nous, nous avons cessé à ce que la formation soit encadrée. Et nous avons mis un accent particulier sur la formation du directeur d’école. Parce que le directeur d’école est en contact direct avec les enseignants. Donc, si lui, il est bien formé, il est bien outillé, il va de soi qu’il peut faire un encadrement rapproché de ses enseignants. Donc, c’est ce qui va réduire drastiquement le coût même de la formation. Si c’est le ministère, les gens qui étaient encore accrus ici pour aller à l’intérieur du pays, il faut payer le transport, il faut payer le carburant, il faut payer leur hébergement, leur nourriture. Donc, ça coûtait beaucoup à l’État. Et si on investit tous ces montants-là au niveau du directeur d’école, qui est en contact permanent avec l’enseignant, il va faire un renforcement des capacités de ses enseignants. Maintenant, est-ce que n’importe qui doit être un directeur ? Non. Dans le dispositif de la formation continue, on a mis des critères, même des nominations d’un directeur d’école. Il faut que le directeur d’école soit quelqu’un qui a plein d’expériences, qui est qualifié, qui est capable vraiment de faire un renforcement des capacités de ses enseignants. Nous sommes un département de l’Enseignement Pré-Universitaire de tout le pays. Donc, notre responsabilité, c’est l’ensemble des enseignants du pays, public et privé. Et même au niveau des communautés « , a dit Gadiri Bah avant de poursuivre:

« Nous avons des besoins. Les besoins de l’homme, ça ne finit pas. Mais aujourd’hui, je peux vous rassurer que le gouvernement est en train de nous accompagner. Le ministre, ça fait partie de ses priorités. Il nous a dit que la formation, la qualification des enseignants, c’est une priorité pour lui. Et surtout, au niveau de l’enseignement fondamental, l’enseignement de base. Parce que si les enfants ont une bonne base, ils vont remonter avec un très bon niveau. Mais si au niveau de la base, le bas blesse, ils vont remonter avec des lacunes. Et quel que soit ce que les gens vont faire au niveau supérieur, ça ne va pas marcher. Donc, il a dit que lui, il n’est pas un ministre des examens. Donc, il va faire en sorte que tout le processus soit vraiment au niveau de chaque chaîne, que chacun puisse respecter sa partition, chacun puisse jouer sa partition, pour que vraiment nous puissions, à l’avenir corriger ces imperfections-là. Si vous préparez un enfant très bien au niveau de la première année, ce n’est pas en deux, trois ans que vous allez avoir des résultats. C’est à partir de six ans, quand il va venir faire l’examen en sixième année, que vous allez comprendre effectivement est-ce que quelque chose a changé. Donc, on est en train de prendre toutes les dispositions. Nous avons des difficultés certes. Notamment, nous avons un problème de local, mais on est en train de chercher. Donc, ça fait partie des difficultés que nous avons. Mais nous avons déjà l’assurance des autorités pour nous permettre vraiment de trouver, pour que nous puissions travailler dans de très bonnes conditions.Parce que nous, on a besoin des endroits où on peut parfois regrouper des personnes pour animer des formations », a martelé notre interlocuteur.

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Les efforts ont conduit à une amélioration significative des résultats scolaires aux examens nationaux, confirmant l’impact positif des formations sur les performances des élèves, selon Gadiri Bah, qui indique que la priorité reste la qualification des enseignants pour garantir une éducation de qualité.

« On est venus en 2022, c’est un service qui était déjà à l’abandon. C’est un service qui a été supprimé plusieurs fois parce que les gens n’avaient pas forcément la priorité pour la formation des enseignants. Mais depuis l’arrivée du CNRD, qui a fait de l’éducation une priorité. Si vous prenez les résultats des examens 2022, entrée en 7e, il y avait eu 17,62%, au BEPC, c’est 15,4%. Et le baccalauréat, 9,37%. Donc, ces résultats ont interpellé plus d’un. Et le gouvernement, et les parents, et les élèves. Donc, le gouvernement a mis des moyens à notre disposition. Nous avons procédé au renforcement des capacités des enseignants. Et ce qui nous a permis de rehausser les résultats. Quand vous prenez entrée en 7ème, y a eu plus de 44%. Il y a eu plus de 34% d’admis au BEPC et plus de 27% pour le Baccalauréat. Donc, ça a augmenté substantiellement les résultats à ce niveau. Et quand vous prenez les résultats de 2024. On a eu plus de 62% au niveau de l’entrée en 7ème, plus de 47% au niveau du BEPC et plus de 24% au niveau du BAC. Donc, ça veut dire que les formations que nous animons, ça a un impact direct même sur le résultat au niveau scolaire. Et ça, ce sont les résultats des examens nationaux. Sans compter les classes intermédiaires où vraiment nous avons enregistré de bons résultats. Et vous savez quand vous procédez à une formation, ce n’est pas brusquement que les choses vont changer. C’est un processus.

Donc, je crois qu’à l’avenir, les choses vont s’améliorer. Et aujourd’hui, nous avons l’accompagnement non seulement du gouvernement, mais aussi de nos partenaires techniques et financiers qui ont mis une priorité au niveau du financement, de la formation. Parce que quand vous parlez de qualité, c’est le renforcement des capacités des enseignants. Si les enseignants sont qualifiés, il y aura une qualité au niveau de l’apprentissage », a-t-il conclu.

Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com

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