Retour à l’ordre constitutionnel en Guinée : « En temps, en heure et en moyens, c’est trop lourd » (Amara Camara)
Les Guinéens peuvent-ils continuer à croire à la déclaration du Général Mamadi Doumbouya selon laquelle ni lui, ni aucun membre du CNRD ne sera candidat aux élections en Guinée ? La question a été posée ce jeudi, 05 septembre 2024 au ministre secrétaire général à la présidence de la République lors de la synergie des médias à la télévision nationale. Face à la question, le général Amara Camara a tenté de faire quelques précisions.
Pour ce proche du président de la transition, la préoccupation majeure aujourd’hui est comment favoriser le retour à l’ordre constitutionnel. Mais pour le faire dit-il, il faut franchir un certain nombre d’étapes.
« Ce qui est en train d’être fait en Guinée aujourd’hui, c’est de mettre tout en œuvre pour un retour à l’ordre constitutionnel. Cet ordre constitutionnel, c’est non seulement dans le temps, mais également en termes de chronogramme. Il faudrait que nous puissions en termes faire un recensement général de la population, que nous puissions faire un recensement de l’habitat, faire un recensement à vocation d’état civil. Il faudrait que le fichier électoral puisse être tiré de ces recensement administratifs, il faudrait également qu’une constitution soit écrite, il faudrait inscrire le texte référendaire, il faudrait que les textes de lois donnés soient rédigés. Il faudrait que tout ce qu’il y a comme institutions issues de la nouvelle constitution soient installées. Il faudrait que les élections locales, législatives et présidentielles soient organisées en Guinée. En temps, en heure et en moyens, c’est trop lourd. Il faudrait que nous soyons focus pour mettre tout cela en place », a-t-il laissé entendre.
Le Général Amara Camara poursuit en disant que tout le travail qui a été fait depuis le compromis des deux ans comme durée de la transition avec la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, a été fait et financé par la Guinée.
« Hier dans le chronogramme que les autorités de la transition avaient présenté, nous avons estimé que nous étions en mesure de faire une transition en 39 mois. Quand nous avons sorti ce document, on a fait une consultation avec l’organe législatif du pays. Dans ces 36 mois proposés, la CEDEAO est venue et nous avons estimé qu’il y a certaines choses que nous pouvons faire ensemble à condition qu’on nous donne les moyens. Depuis ce temps, la Guinée s’est engagée clairement avec la CEDEAO dans un accord dynamique à faire une sortie de transition dans un temps de 24 mois, à condition que quelques moyens puissent être mis à notre disposition. Mais depuis cette date jusqu’à aujourd’hui, il faut avoir l’honnêteté de le dire que tous les moyens et tout le travail qui est en train d’être fait pour le retour à l’ordre constitutionnel est porté et financé par la Guinée… Qu’on soit beaucoup plus focus sur ce qui est un travail de fonds, un travail proprement fait pour que la transition soit une réussite afin d’éviter l’éternel recommencement. C’est ça notre préoccupation. Ce n’est pas une question de personne », a-t-il précisé.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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