Retour de Dalein, évaluation des partis politiques, dialogue : ces nouvelles déclarations du Premier ministre, Bah Oury
Depuis un certain temps, le Premier ministre guinéen multiplie ses sorties médiatiques pour aborder plusieurs sujets brûlants du pays. Cette semaine, Bah Oury s’est exprimé sur le retour de Cellou Dalein Diallo en Guinée, l’évaluation des partis politiques annoncée pour le 19 juin prochain et le dialogue inter guinéen qui semble être à l’arrêt.
Alors que son ancien patron est cité dans la vente de l’un des avions de la compagnie nationale Air Guinée, le patron du palais de la Colombe estime que le leader de l’UFDG est « libre » de rentrer au pays.
« L’homme politique quel qu’il soit, peut connaître des hauts et des bas. J’ai fait 5 années d’exil, je sais dans quelles conditions je suis revenu en Guinée. Deuxièmement, personne ne l’a menacé. De ce point de vue, des personnes qui étaient citées dans le même dossier le concernant sont à Conakry. Certains d’entre eux font des va-et-vient. Il faut ramener les choses à leur juste proportion. Il n’est pas dans l’objectif des autorités actuelles de chercher la poisse à qui que ce soit. Mais, il faut que justice se fasse, principe de séparation du pouvoir et de redevabilité. Je ne peux pas présager de ce qui se fera, mais il a pris par lui-même et de lui-même la décision de quitter le territoire national. Je crois qu’il n’y a pas mandat d’arrêt contre lui. Donc, c’est une affaire qui lui est personnelle, une affaire qui ne concerne pas le président du parti UFDG », a-t-il clarifié avant de lever l’équivoque sur l’évaluation des partis politiques :
« Certains créent une psychose que tout ce qui est fait c’est contre eux, ça n’a rien à avoir. Les appétits avaient amené des responsables à créer des partis pour simplement le plaisir de créer des partis. Il faut normaliser tout ça pour que le processus politique permette d’identifier exactement les hommes et les femmes en capacité de représenter les courants d’idées que traverse la société guinéenne. Et ça, ça n’a rien à avoir avec des partis qui existent, qui ont une histoire. Donc, il faut cesser de se victimiser et voir toujours comme si tout ce qui est fait c’est contre soi », indique le Premier ministre.
Autre sujet sur lequel Bah Oury a tenu à mettre le point sur le « i », c’est bien le dialogue inter guinéen. Sans passer par le dos de la cuillère, le Premier ministre recadre les détracteurs de la junte guinéenne.
« Cette expérience a été déjà tentée, mais ça n’a pas prospéré. Mon prédécesseur a tout fait pour ramener tout le monde autour de la table de concertation. Mais, certains estiment que tant que ce n’est pas comme ils le veulent, de la façon dont ils le veulent, il va de soi qu’ils ne seront pas présents. Je pense que c’est une vision contre l’intérêt général. On va tout faire pour que ce pays évolue dans une dynamique de dialogue, de confrontation des idées et non pas de confrontation physique ou de violence. Malheureusement, il faut que les gens se rendent compte d’une chose. Par rapport à la gestion de l’État, ce n’est pas mes humeurs qui doivent présider à la façon dont les choses doivent être gérées », a-t-il confié à nos confrères de RFI.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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