Retrait du Mali et cie de la CEDEAO ? : Souleymane Souza Konaté évoque du deux poids deux mesures dans les décisions de l’Institution
La semaine dernière, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, tous dirigés aujourd’hui par des militaires, ont annoncé leur retrait de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Aux dires de certains acteurs politiques guinéens comme Souleymane Souza Konaté, cette décision s’explique par le fait que l’Institution sous-régionale fait du deux poids deux mesures dans les décisions qu’elle prend vis-à-vis de ses États membres.
Plus loin, le conseiller en communication de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo estime également que l’influence de l’hexagone sur l’institution est à base de la montée du sentiment anti-français dans la plupart des pays africains : « Nous sommes tous conscients qu’il y a des difficultés au niveau de cette institution, il faut être honnête pour le dire. Du point de vue réaction, du point de vue sanction, c’est disproportionné d’un côté et de l’autre, lorsque ça arrange les puissances qui appuient la CEDEAO, ce n’est pas les mêmes sanctions. Prenez l’exemple sur des pays comme le Tchad et la Guinée (…) Cette politique aussi ne marche pas et ça fait révolter parfois les populations. C’est pourquoi quand vous arrivez à Bamako, vous écoutez certains compatriotes, ils sont conscients de la difficulté, ils savent que les militaires ne peuvent pas régler tous les problèmes de leur pays. Ils sont conscients de la précarité économique et sociale que traverse leur pays mais ils sont dans une situation extrêmement difficile. Est-ce qu’il faut laisser leur pays dans les mains d’une institution avec ceux-là dont ils ne veulent plus sentir en Afrique ? Cela aussi est une équation à régler », a-t-il martelé chez nos confrères de la Voix du Peuple.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com