Salifou Camara exclu par la CNTG? Le syndicaliste se revendique « seul et unique secrétaire général » de la FSPE
Plus de six mois après sa condamnation avec sursis par le tribunal de première instance de Mafanco dans une affaire l’opposant à une autre syndicaliste, Salifou Camara est revenu sur le devant de la scène. Il a réagi à la décision de la CNTG de l’exclure des instances de cette centrale syndicale, notamment de la tête de la Fédération syndicale des professionnels de l’éducation (FSPE).
Lors d’un entretien accordé ce lundi 24 novembre 2025 à notre rédaction, le syndicaliste a affirmé et persisté : il se considère toujours comme l’unique secrétaire général de la FSPE.
« Ce qui ne te tue pas te rend plus fort ». Cette expression résonne en Salifou Camara comme une obsession. Selon lui, le silence médiatique qu’il a observé après ses ennuis judiciaires lui a permis de distinguer ses amis de ses ennemis.
« Je remercie ceux qui m’ont mis en prison, je les remercie beaucoup, parce qu’aujourd’hui, ils m’ont permis de connaître qui est qui. La prison m’a permis d’avoir une grande expérience. Je les remercie de m’avoir jeté en prison, parce qu’aujourd’hui, j’ai plus de courage qu’avant. Donc ce courage qui m’anime, cette volonté qui m’anime, le courage pour foncer, pour défendre, sans ardeur, ce courage-là, je l’ai eu en prison. Je remercie ceux qui m’ont jeté en prison », a-t-il déclaré d’emblée.
Concernant la décision de la CNTG de l’exclure, le syndicaliste la rejette catégoriquement. Il se revendique, jusqu’à preuve du contraire, seul et unique secrétaire général de la FSPE.
«Je suis élu par la base. Je suis le seul et l’unique secrétaire général de la FSPE. C’est pourquoi j’ai la base. Pour preuve, les secrétaires généraux des sections de la FSPE étaient là samedi dernier, ils ont tenu une déclaration – c’est la quatrième – et la CNTG ne veut pas entendre. Ces secrétaires généraux ont réitéré leur soutien inconditionnel, quel que soit le prix à payer. Cela doit dire quelque chose. Je suis élu par le syndicat de la FSPE, les secrétaires généraux et la base ; seule la base peut me démettre. En syndicat, on ne nomme pas quelqu’un, il est élu. Lorsque tu es élu, tu es élu. Pour t’enlever là où tu es, c’est à l’issue d’un congrès, d’une élection. Alors, quelqu’un ne s’autoproclame pas. Et on ne prend pas une décision comme si c’était l’administration pour nommer quelqu’un. Ça ne se fait pas. Donc aujourd’hui, je reviens en puissance, en force. Et je vous répète encore que ceux qui ne luttent pas meurent. Et on meurt une seule fois. Donc, ça veut dire qu’aujourd’hui, la lutte continue », a-t-il assuré, ajoutant que la CNTG n’a aucune compétence légale pour exclure un élu de la base.
« La FSPE n’appartient pas à la CNTG. La CNTG est une centrale, la FSPE est une fédération, et c’est l’ensemble des fédérations qui constituent une centrale. Et je précise que la FSPE n’est qu’affiliée à la CNTG ; la FSPE n’appartient pas à la CNTG. Je suis élu, et je ne suis pas élu par la CNTG. Ce sont les camarades, les enseignants, les syndiqués de la FSPE qui m’ont élu, qui m’ont renouvelé leur confiance », a-t-il précisé.
Pour finir, Salifou Camara a promis de se battre à tout prix pour défendre son honneur.
« Ceux qui ne luttent pas meurent. Vous comprenez ? Ceux qui ne luttent pas meurent. Je suis un élu. Personne n’est au-dessus des textes des conventions », a-t-il conclu.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com.
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