Attendu au premier trimestre de l’année 2025, le référendum constitutionnel n’aura finalement lieu qu’au 21 septembre 2025, d’après un décret pris dans ce sens. Déjà, certains acteurs sociopolitiques y voient la volonté du président de permettre le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays. D’autres comme le secrétaire fédéral de l’UFDG de Matam 2, revelent beaucoup de zones d’ombre.
D’entrée, Youssouf Camara dénonce « le non-respect du discours annuel du président de la transition qui promenait que cette date devait être fixée dans le 1er trimestre de l’année 2025. Ce nouvel engagement me laisse perplexe à plus d’un titre. D’une manière objective, on ne peut pas parler d’élections sans la mise en place de façon consensuelle de l’organe de gestion des élections (OGE) comme le stipule la charte de la transition. Un autre préalable incontournable du processus électoral constitue la question du fichier électoral, en aucun cas on ne doit fixer la date du référendum sans cet outil précieux et j’estime que la période fixée pour le démarrage du recensement coïncide à une période de travaux champêtre pour la population rurale qui constitue plus de 50 % de l’électorat national. Après avoir perdu plus de 2 ans sur le projet PN – RAVEC qui n’a apparemment rien donné, ma procuration majeure dans cette fuite en avant est l’absence du dialogue sur la conduite de cette transition », estime-t-il avant de poursuivre:
« Le CNRD et le gouvernement ont brillé de leur mauvaise foi d’écarter du processus les acteurs majeurs de la vie politique nationale. Il est impossible d’aller à une compétition sans discuter des règles du jeu qui la regissent. Depuis la nomination de l’actuel Premier ministre en l’occurrence M. Bah Oury, il y a eu pratiquement aucun cadre de dialogue permettant aux acteurs de s’accorder sur le minimum de consensus pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Je pense bien que sans ces préalables cités ci-hauts, il est impossible de sortir de cette transition, nous allons tourner en rond sans aucune solution fiable. Je demande aux autorités de jouer à la carte de la transparence pour permettre à notre pays de revenir dans la normalité car le peuple en souffre profondément de cette transition boiteuse et inopportune qui a causé assez de dégâts dans tous les domaines de la vie. Il est impératif qu’on respecte la volonté de ce peuple en lui permettant de choisir ses représentants en toute sérénité à travers des élections libres et transparentes, véritable gage de stabilité économique et d’un développement durable », indique-t-il.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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