Usage d’arme à feu au Lycée Sainte Marie: une ONG exige une sanction administrative contre des responsables de ladite école
« Plus jamais ça dans nos écoles », c’est avec ces mots que l’association Scolaire et Estudiantine de Guinée a réagi à l’incident malheureux survenu hier mardi au lycée Sainte Marie de Nongo. Dans un communiqué rendu public ce mercredi, 12 mars, l’ASEG dit avoir regretté l’usage d’une arme à feu dans cette école.
Elle dénonce par ailleurs, la banalité par laquelle la direction générale de cette école a tenté de justifier cet état de fait.
« C’est avec beaucoup d’inquiétudes et de regret que l’Association Scolaire et Estudiantine de Guinée a appris l’usage par un élève d’une arme à feu au Lycée Sainte Marie de Nongo dans la DCE de Ratoma, causant malheureusement la blessure de deux élèves, ce Mardi 11 Mars 2025.
L’Association scolaire et Estudiantine de Guinée regrette cette violence qui dénote d’une banalisation de la sécurité dans cette école, souhaite meilleure santé aux élèves blessés et se réjouit de leur état de santé jugé Stable».
Selon la déclaration de la Direction générale du lycée Sainte Marie de Nongo, cet élève de la 12e année Sciences Sociales, qui a pris le pistolet à fabrication locale de son père, jouait avec lorsque le coup est parti pour atteindre deux de ses camarades en les blessant. L’association scolaire et estudiantine de Guinée dans son communiqué, condamne fermement:
« 1- La banalité par laquelle l’Institution Sainte Marie a tenté de justifier cet acte dans un communiqué rendu public le même jour où elle affirme: L’incident, bien que malheureux relève d’un accident et non d’une fusillade délibéré:
2- La légèreté des mesures prises par le Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation qui, à date n’a annoncé aucune enquête administrative et pris aucune sanction même à titre conservatoire:
3- La banalité des mesures de sécurité à travers la violation du code de conduite des écoles en République de Guinée et du règlement intérieur de l’école », peut-on lire dans ledit communiqué.
Cette ONG de défense des droits des élèves, de leur sécurité ainsi que de celle des enseignants, exige:
« 1- L’ouverture sans délai d’une enquête administrative et judiciaire sur cette affaire.
2- La sanction administrative des responsables de ladite école.
3- Le renforcement des mesures de sécurité et de contrôle dans les écoles.
4- La sensibilisation sur les dangers liés à l’usage des objets interdits à l’école ».
L’ASEG invite par ailleurs les parents d’élèves à plus de responsabilité et de continuité dans le suivi des élèves. Selon elle, l’école reste et demeure un cadre par excellence d’éducation, de formation et d’exemplarité exempté de toute forme de violence.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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