Deux-cent vingt-un (221) cas de viol sur mineures en 2024 en Guinée, c’est le bilan présenté par des organisations de défense des droits des filles et femmes. Le phénomène de viols et parfois suivis de meurtres inquiète ces activistes qui d’ailleurs, interpellent l’Etat sur son rôle de protecteur vis-à-vis des jeunes filles, notamment celles en milieu scolaire. Ainsi la réponse du ministère de la Sécurité et celui de la Justice est sans embase. « Il faut traduire les auteurs en justice », martèle le ministre Bachir Diallo.
Les auteurs des cas de viol doivent être punis à la hauteur de leur forfaiture. Pour le faire, le ministre de la sécurité et de la Protection civile appelle la justice à jouer son rôle.
« Quelqu’un qui a violé une enfant ou un enfant, il doit être recherché et traduit en justice. La justice doit faire son travail. Si vous voyez que tout cela se passe, c’est parce que quelqu’un n’a pas réellement fait son travail. Donc ça, on est interpellé à plus d’un titre », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’homme dit avoir donné des instructions pour traquer les auteurs de ces actes « odieux ».
« J’ai donné des instructions fermes… Parce que je veux des résultats. Les enquêtes qui ne produisent pas de résultats ne sont que poudres jetées au visage des gens. Nous sommes dans un monde où personne ne peut tromper personne. Le viol sur le mineur, suivi de mort, c’est la peine la plus haute dans l’échelle des peines du code pénal. La rigueur ne fera pas défaut et j’en fais un point d’honneur personnel », promet Yaya Kairaba Kaba.
A rappeler que le 20 décembre dernier, M’mahawa Camara, une fillette de 6 ans, a été violée et assassinée dans les toilettes de son école, à Kagbelen. Un mois auparavant, Aicha Bah, âgée de 8 ans, a subi le même sort, également violée et tuée dans les toilettes de son école. A cela s’ajoute le cas de la petite Aissatou Tambassa, violée et assassinée il y a un an.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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