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Interdiction des manifestations, dialogue inter guinéen, intervention militaire au Niger : les mises au point du Premier ministre, Dr Bernard Goumou

Le Premier ministre guinéen a une nouvelle fois pris la parole ce samedi, 19 août 2023 pour commenter les sujets brûlants du pays. De l’interdiction des manifestations publiques au dialogue inter guinéen en passant par la probable intervention militaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO, Dr Bernard Goumou, puisqu’il s’agit de lui, a tenu à mettre le point sur le ‘’i’’.

Selon le patron du palais de la Colombe, la décision d’interdire les manifestations publiques est d’une importance capitale : « La raison est toute simple. La manifestation en Guinée est synonyme de violence. Quand les manifestants sont dans les rues, caillassent les biens publics, s’attaquent aux biens privés, il y a les cas de viol, blessent les forces de défense et de sécurité. Pour pouvoir maîtriser ce schéma, nous avons dit qu’il n’y a pas de manifestation, mais tous les partis politiques et organisations de la société civile peuvent manifester au sein de leurs sièges. Cela est extrêmement important pour nous parce que depuis le régime défunt, le tissu social s’est effiloché et les Guinéens ne se parlaient presque pas. C’est pourquoi le colonel Mamadi Doumbouya a organisé les assises nationales pour que les Guinéens se parlent et d’ailleurs, au moment des assises il y a eu 45 recommandations dont le procès du 28 septembre qui est en cours », a-t-il martelé avant de poursuivre :

« Et effectivement, le dialogue national inclusif inter guinéen qui s’est assorti. Au passage, je remercie les facilitatrices qui ont réussi à mettre tout le monde ensemble : les membres du CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement, ndlr), le gouvernement, les partis politiques et les organisations de la société civile pour que nous puissions échanger sur des questions essentielles pour l’avenir de notre pays. Ce cadre de dialogue reste toujours ouvert, la main tendue du gouvernement demeure pour que cette transition soit une transition apaisée et réussie. En Guinée, notre transition est différente des autres transitions parce que les forces de défense et de sécurité ont arrêté un coup d’État constitutionnel qui était effectivement en cours », a-t-il indiqué.

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Alors que la CEDEAO entend intervenir militairement au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays du Sahel, plusieurs observateurs se demandent encore si la Guinée va fournir des troupes. Sans se voiler la face, le Premier ministre guinéen laisse entendre que la Guinée n’est pas pour cette option envisagée par l’institution sous-régionale : « Tout le monde a pris connaissance du communiqué de nos plus hautes autorités, la solidarité que nous avons exprimée au peuple frère et aux autorités nigériennes. Pour nous, il faut un dialogue constructif parce que nos peuples africains sont liés par une communauté de destin pour l’histoire, par la géographie et par la culture. Il faut un dialogue respectueux de la dignité et de la souveraineté de chacun. Nous restons toujours un pays à position panafricanisme et il n’en est pas question pour nous aujourd’hui de parler d’une intervention militaire au Niger, nous prônons un dialogue constructif et nous sommes du côté du peuple et des autorités nigériennes parce que notre solidarité a été exprimée clairement dans le communiqué de nos plus hautes autorités », a-t-il rappelé lors d’un entretien exclusif chez nos confrères de TV5 Monde.

 

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

 

 

 

 

 

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