Brouillage des ondes de plusieurs radios en Guinée : « Souvent, les gens prennent les studios de radio comme des tribunaux » (Ousmane Gaoul Diallo)
Le porte-parole du gouvernement guinéen de transition s’est livré au traditionnel compte rendu du Conseil des ministres ce jeudi, 30 novembre 2023. Ousmane Gaoual Diallo, puisqu’il s’agit de lui, a été interpellé sur plusieurs sujets brûlants de l’actualité. Pour ce qui est du brouillage des ondes de plusieurs radios privées du pays, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique, a laissé entendre qu’il y a souvent des failles au niveau de la corporation.
Devant des hommes de médias mobilisés pour les circonstances, il a fait savoir que son département n’est pas encore saisi officiellement de ce problème :
« Ce n’est pas de l’actualité pour le gouvernement guinéen. Maintenant qu’il y a des problèmes, il y a des voies de recours. Il faut aussi que les médias arrêtent de croire qu’il suffit qu’ils prennent la parole pour donner injonction. Moi qui suis là, je suis porte-parole du gouvernement, plus de 50 journalistes m’appellent tous les jours pour dire qu’il y a ça, ça ne se passe pas comme ça. Il y a les procédures et les mécanismes. Et c’est très important que les médias puissent respecter ça aussi. Il semble que vous avez fait recours au niveau de la HAC, elle va faire remonter vos recours et vous donner l’information. Si vous faites recours à une organisation qui est régulatrice aussi et ils voulaient la réponse avant elle-même nous saisisse », a-t-il décalé avant de poursuivre :
« Ce qui est clair, c’est que souvent, les gens prennent les studios de radio comme des tribunaux. Quand il y a un problème, vous avez des institutions, des acteurs auxquels il faut souvent s’adresser. Ce n’est pas dans les studios de radio qu’on traite tous les sujets. Et régulièrement, quand vous demandez aussi on vous donne des explications. Après c’est de nous botter en touche, et dire non ce n’est pas ça, souvent vous avez les réponses. Toutes les questions qui ont été posées là-dessus connaîtront la suite. Nous attendons d’être saisis officiellement, parce que je ne reviendrai plus jamais répondre à une injonction d’un journaliste quand il y a un problème. J’attendrai les voies de recours officielles pour pouvoir réagir », a-t-il martelé.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com