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Décès d’une jeune fille suite à un avortement à Labé : l’infirmier et l’ex petit ami de la défunte conduits en prison

Une fille âgée d’une vingtaine d’années est décédée suite à un avortement dans une clinique « clandestine » implantée à Poreko, secteur Pellel, dans la commune urbaine de Labé. À la suite d’une grossesse contractée, la victime qui serait originaire de Pita aurait décidé d’avorter à 7 mois de grossesse. C’est ainsi qu’elle aurait accepté sans le consentement de l’auteur qui serait son amant de se rendre dans une clinique « clandestine » pour l’opération. Finalement, après des douleurs intenses suivies d’un saignement, elle est décédée samedi 24, février 2024, dans la chambre de son amant à Tata 1, secteur 6, dans la commune urbaine de Labé.

Saisie du dossier, Hadja Mame Kouyaté, directrice préfectorale de l’action sociale de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables annonce que les accusés ont été entendus sur le dossier et sont détenus à la maison centrale de Labé : « C’est le samedi soir que j’ai été informée par le commissariat central de police de Labé sur cette situation. Nous avons compris qu’il s’agit d’abord d’une grossesse contractée hors mariage, suivi d’un avortement clandestin qui s’est soldé finalement par une perte en vie humaine. C’est regrettable je l’avoue au regard d’une situation qu’on pouvait gérer si nous étions alertés à temps. Le commissaire m’a donc saisie et ils (le copain de la victime et l’infirmier, ndlr) ont été entendus sur le dossier et ils ont même été déférés à la maison centrale de Labé en attendant leur jugement. Nous allons continuer à suivre l’affaire parce que ce qui s’est passé est inacceptable pour nous. Comment un infirmier peut aller ouvrir chez lui une clinique clandestine pour envoyer des gens à l’abattoir parce qu’il n’est pas spécialisé pour faire ces genres de pratiques. D’ailleurs, l’avortement est interdit par la loi. La justice fera donc son travail. Je lance une invite d’abord aux parents des filles de ne pas abandonner leurs enfants dans les mains des jeunes qui se cherchent dans ce pays. Aux infirmières et infirmiers je leur demande de ne pas violer leur serment en se livrant à des avortements clandestins pour une petite somme insignifiante », a-t-elle lancée.

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Labé, Bachir Diallo pour Siaminfos.com

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