Me DS Bah sur la confrontation entre Dadis et Cie : « Ils ont fait une piètre prestation et le tribunal en tirera les conséquences »
En début de semaine, la confrontation entre des accusés a débuté au procès des événements du 28 septembre 2009. L’ex chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara, son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba et Marcel Guilavogui, ont été appelés à la fois à la barre. Aux dires de Me Amadou DS Bah, un des avocats de la partie civile, c’est le sentiment mitigé qui prédomine chez eux.
A en croire l’avocat, les accusés semblent s’inscrire dans la logique de renier leurs déclarations précédentes.
« On doit avoir un sentiment mitigé parce qu’on a l’impression que les accusés ont décidé de commun accord de ne plus s’accuser les uns des autres, à renier même les déclarations qui avaient été préalablement faites ou de refuser carrément de répondre aux questions des avocats de la partie civile. Je pense que cela en dit long sur la mauvaise foi de certains d’entre eux. On avait souhaité qu’il ait plus de débats, plus d’honnêteté de la part des accusés puisque la phase interrogatoire est déjà achevée, nous avons les archives de leurs propres déclarations. Refuser de réitérer ces déclarations ou alors les modifier dans le sens d’aider telle ou telle personne, cela doit certainement compromettre leur chance de s’en sortir dans ce procès parce qu’un accusé de mauvaise foi amène le juge à être sévère à son égard. Nous espérons que le tribunal tirera toutes les conséquences », a-t-il laissé entendre, avant de poursuivre :
« Ce n’est plus une entente secrète, c’est une entente réelle parce qu’entre Toumba et Marcel, c’est bonnet blanc, blanc bonnet. Je pense qu’ils sont en train de s’aider mutuellement, mais je pense que ça n’aidera personne d’entre eux. Au préalable, chacun d’eux avait déjà tenu des propos qui sont sur YouTube, dans la mémoire de tous les Guinéens. Ils ont fait une piètre prestation et le tribunal en tirera les conséquences. On s’attendait à d’autres révélations, puisqu’il y avait eu des promesses dans ce sens. La proximité à la maison centrale a eu raison de l’honnêteté, de la bonne foi des accusés », a-t-il déclaré chez nos confrères de Refletguinee.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com