Les réactions des activistes des droits de l’homme continuent à se multiplier deux jours après la mort à Coyah de trois détenus en début de semaine, à cause de la chaleur dans une cellule d’une gendarmerie. Mamadou Kaly Diallo, défenseur des droits de l’homme, s’indigne et exige des enquêtes.
C’est une triste nouvelle pour Mamadou Kaly Diallo. La mort par asphyxie de ces trois détenus selon lui, relance la problématique de la surpopulation en milieu carcéral en Guinée.
« C’est une réaction d’indignation, dans la mesure où on n’envoie pas une personne en prison pour la détruire. C’est juste des mesures de garde à vue ou bien une privation de liberté d’aller et de venir, c’est tout. Maintenant selon des sources bien informées, ce sont des morts par asphyxie. Ce qui relance la problématique de la pléthore dans le milieu carcéral », a-t-il regretté avant d’inviter l’État à prendre ses responsabilités face à cet état de fait:
« C’est de demander aux autorités de diligenter des enquêtes indépendantes afin que les responsables soient identifiés et traduits devant les tribunaux, afin de subir la rigueur de la loi à la hauteur de leurs forfaitures. Parce qu’on ne peut pas accepter que de tels drames se produisent dans nos milieux de détention, autant plus que les commissariats et les gendarmeries, sont des lieux de garde à vue. Même si on sait que depuis l’attaque de la prison de Coyah, on les a transformé en lieu de détention de circonstance. Mais encore une fois, ce qui est arrivé n’est pas normal. L’Etat à la responsabilité de prendre toutes les dispositions nécessaires afin qu’il ait des mesures alternatives dans les règles de l’art », a-t-il lancé au micro de Siaminfos.com.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com