Retour à l’ordre constitutionnel en Guinée : l’apport américain de plus en plus sollicité par les forces vives
Plus l’on s’achemine vers la fin de l’année 2024, plus la pression s’accentue sur la junte guinéenne. En effet, les forces vives du pays exigent du pouvoir de Conakry la fin de la transition en décembre 2024. Pour y a arriver, l’apport americain est de plus en plus sollicité par le collectif.
Mercredi, 12 juin 2024, une délégation du collectif a été reçue par la sous-secrétaire d’État américain au siège de la représentation étasunienne.
« Des acteurs sociopolitiques ont pris langue avec la sous secrétaire d’État américain madame Azra Zeya et son équipe à l’Ambassade des États-Unis à Conakry. Les acteurs sociopolitiques étaient représentés par le coordinateur national du FNDC Fonikè Mengue, Dr Zoutoumou de l’ANAD, M Komara du RPG AC, de M. Aliou Bah du FNDC Politique, M. Lansana KOUYATE du PEDN et M. Cellou BALDE de l’UFDG », précise d’entrée le FNDC avant de poursuivre :
« La délégation socio-politique était porteuse du même message tenu devant les diplomates , notamment : 1- le caractère caduque du chronogramme actuel de la transition, lequel si rien n’est fait pour lui retirer le RGPH et le RAVEC pour se consacrer exclusivement aux activités essentielle liées au retour à l’ordre constitutionnel, nous mènerait inéluctablement au meilleur des cas à un glissement du calendrier et au pire des cas une confiscation du pouvoir. 2- La gestion solitaire et unilatérale de la transition par le CNRD et son refus catégorique d’organiser un dialogue. 2- La violation récurrente des droits de l’homme qui se matérialise par le harcèlement judiciaire des leaders des FVG et des citoyens, l’expulsion des leaders des FVG de leur maison et l’incarcération et le maintien des autres en prison dans des conditions extra-judiciaires. L’impossibilité pour certains leaders des FVG de pouvoir rentrer au pays pour participer à la conduite de la transition. Le retrait des licences des médias de grande audience; Le refus également du CNRD de restituer ou de montrer les charnièrs des victimes du 05 septembre. 3- La violation des principes démocratiques par le CNRD à travers sa volonté d’organiser un hold up électoral à la fin de la transition qui se matérialise par le transfert de la responsabilité d’organiser les élections par le MATD et l’élargissement des compétences des administrateurs territoriaux (Préfets, sous-préfets…), en les intégrant ainsi dans le processus électoral. Une décision à laquelle, les FVG expriment leur rejet catégorique. 4- La restriction des libertés d’expression et le verrouillage de l’espace civique. Et, le muselement de certains médias indépendants », dénonce le collectif avant de conclure :
« Par ailleurs, les forces vives ont clôturé leur intervention par quelques recommandations adressées à la délégation : 1- Son implication pour la mise en place d’un nouveau cadre de dialogue sincère et fécond, qui permettra d’obtenir un calendrier révisé et adapté aux 6 mois restant. 2- Ses bonnes offices dans le rétablissement des détenus de la CRIEF dans leur droit. Et l’arrêt des harcèlements judiciaires. »
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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