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Ousmane Gaoual monte au créneau : « Ce n’est pas par un coup de baguette magique qu’on va amener l’électricité en Guinée

Depuis l’incendie survenu au dépôt d’hydrocarbures de Kaloum décembre dernier, la desserte en électricité bas de l’ail en Guinée. En conférence de presse vendredi, 5 juillet 2024, le porte-parole du gouvernement n’a pas manqué de justifier la crise énergétique que traverse le pays. A en croire Ousmane Gaoual Diallo, il s’agit d’un problème qui ne date pas de l’ère CNRD.

Néanmoins, le ministre des Transports a laissé entendre que le gouvernement est à pied d’œuvre pour trouver une solution à ce problème

« Cette question d’électricité n’a jamais été réglée dans notre pays depuis l’indépendance. C’est injuste de réclamer tout ce qu’on n’a pas fait depuis 65 ans, et dire que le gouvernement qui est là depuis 2, 3 ans doit le régler. C’est la même chose pour la santé, les routes, l’électricité, l’alimentation, etc. Ça veut dire que notre pays a accumulé dans tous les secteurs du développement beaucoup de retard. Cela ne dedoine pas le gouvernement de sa responsabilité de bien faire. Aujourd’hui, avec le dimensionnement des barrages et les difficultés qu’ils ont de remplir, même s’ils étaient remplis, arrivaient à produire les 450 megawatts d’électricité, le besoin de notre pays c’est presque 4 000 megawatts. Les 400 megawatts c’est pour régler le problème de Conakry et quelques préfectures, la Guinée est plus grande que ça. Mais est-ce qu’il faut s’occuper aujourd’hui de régler de façon conjoncturelle parce que c’est un besoin qui est légitiment réclamé par les populations ou bien prendre en charge et la responsabilité de poser des actes de façon à régler sur la durée la question d’énergie, et cela ne se fera pas dans la précipitation. Ce n’est pas par un coup de baguette magique qu’on va amener l’électricité en Guinée. C’est vrai qu’il y a des actions qui sont entreprises pour atténuer la question, l’interconnexion avec les pays voisins pour acheter un peu le surplus qu’ils peuvent dégager, trouver d’autres sources alternatives notamment le bateau et d’autres formes d’envoi », a-t-il déclaré avant de poursuivre :

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« Mais tout ça, va régler le problème à court terme parce que le coût et la charge financière vont certainement pénaliser l’État dans sa capacité à investir dans d’autres secteurs. Tout argent qu’on mettra pour acheter de l’énergie supplémentaire à des coûts très élevés c’est de l’argent qui va manquer dans la caisse d’investissement pour faire face à des besoins tout aussi vitaux pour notre pays. Le gouvernement est en train d’étudier les meilleures solutions possibles à court, moyen et long terme pour régler la question d’énergie. C’est une question qui sera encore là dans les 5, 10 prochaines années. Pour élargir cette question, aucun pays africain n’a réglé la question d’énergie du nord au sud », a-t-il martelé.

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com 

Tél. : 627 56 46 67  / 660 23 01 03 

E-mail : souaremohamedlamine56@gmail.com

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