24,64% d’admission au Bac : « Ces résultats méritent une rencontre nationale de tous les acteurs du système éducatif pour… » (Salifou Camara)
Les résultats du Baccalauréat Unique session 2024, publiés dans la soirée du 23 juillet, ne créent pas d’enthousiasme chez des acteurs éducatifs. Sur 83 835 candidats ayant composé, seulement 20 660 ont été déclarés admis, soit un taux global de 24,64%. Selon Salifou Camara, secrétaire général de la fédération syndicale des professionnels de l’éducation, ces résultats sont une « catastrophe ».
Ce responsable syndical que nous avons interrogé ce mercredi, 24 juillet, dit clairement que ces résultats n’honorent pas l’école guinéenne.
« Nous avons vu les résultats et nous avons fait nos analyses. Mais, nous trouvons que ces résultats nous interpellent à plus d’un titre. Moi, je me pose la question de savoir qu’est-ce que nous enseignants et acteurs du système éducatif, avons fait durant toute l’année scolaire pour avoir un résultat de 24,64% au Bac ? 24, 64%, ça n’encourage pas, il faut se dire la vérité.
Ces résultats méritent une rencontre nationale de tous les acteurs du système éducatif pour nous permettre de trouver solution à tous les problèmes », a-t-il indiqué.
Pour changer la donne, Salifou Camara appelle tous les acteurs du système éducatif à un réveil de consciences. Le syndicaliste profite de l’occasion pour demander à l’Etat de créer des moyens pour renforcer notre système éducatif.
« Ce qu’il faut dire et reconnaître, c’est qu’aujourd’hui, nos écoles ressemblent à tout sauf une école d’éducation. Nos écoles sont devenues des centres d’instruction mais pas d’éducation. Nous avons tendance à abandonner toutes nos méthodes qu’on avait avant. Nous avons abandonné nos stratégies dans les classes et dans nos écoles. Donc, il faut mettre des moyens à la disposition du système éducatif pour améliorer les conditions de travail. Aujourd’hui, on a des écoles qui sont en manque criard de tables bancs, les élèves sont assis à 4 et même 5 par table banc. Ensuite, il faut surtout renforcer l’enseignement élémentaire et à tous les niveaux, collèges et lycées. Et il faut que les enseignants soient formés à tout moment, ce qui pourra nous permettre de changer la donne », a-t-il lancé.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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