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Retour du Bateau thermique en Guinée: « On n’a pas le choix, à l’impossible nul n’est tenu », dixit Dr Ibrahima Sory Diallo 

Il y a de cela quelques jours, le bateau thermique turc a accosté au port autonome de Conakry. Objectif selon les autorités, améliorer la déserte en courant électrique, pour dégonfler un peu la crise énergétique sans précédent que traverse le pays. Si d’aucuns pensent que faire venir ce bateau en pleine saison pluvieuse est un aveu d’impuissance pour les autorités, d’autres estiment que c’est un Ouf de soulagement pour la population, longtemps restée dans le noir.

Interrogé à ce sujet ce samedi, 17 août par la rédaction de Siaminfos.com, Dr Ibrahima Sory Diallo, président du parti Alternance Démocratique pour le Changement du Bloc de l’Opposition Constructive (ADC-BOC), a salué la décision, même s’il laisse entendre que le gouvernement devrait se préoccuper plutôt par le retour à l’ordre constitutionnel.

« Nous, nous pensons que c’est un ouf de soulagement pour les Guinéens, qui souffraient du problème d’électricité. Même si ça a pris du temps, mais mieux vaut tard que jamais. De toutes les façons, nous, nous restons fermes par rapport à la situation qui mine le pays actuellement, qui est le retour à l’ordre constitutionnel. Parce que tous ces dysfonctionnements sont dus à la transition. Et, cette transition doit finir », dit-il.

Le retour en pleine saison des pluies de ce bateau thermique turc traduit-il un aveu de faiblesse ou d’impuissance pour les autorités à finir avec la crise énergétique ? C’est loin de l’avis de notre interlocuteur.

« C’est une faiblesse quand même, mais une faiblesse acceptée. Lorsque nous sommes incapables de produire, on cherchera toujours à demander. Celui qui a faim n’a pas honte. Donc, moi je pense qu’on n’a pas besoin de dire que c’est une faiblesse ou pas. Tous les pays en voie de développement sont faibles parce qu’ils tendent toujours la main à l’étranger. Ce n’est pas que la Guinée, c’est partout en Afrique. Tous les pays qui demandent à l’Occident, ce sont des pays qui cherchent à subvenir à leurs besoins. Donc, la Guinée rejoint ce lot. Et on ne peut pas mettre cela sur la tête de quelqu’un. Mais tout simplement, il faut que le président prenne une décision », dit-il.

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Malgré que cela s’avère coûteux, selon plusieurs sources, le président de l’ADC-BOC estime que la Guinée n’a pas le choix, dans la mesure qu’elle est dans l’incapacité de produire de l’électricité.

« Oui c’est coûteux, mais on n’a pas le choix. À l’impossible, nul n’est tenu. L’essentiel est que le président puisse essayer de mettre en place un gouvernement qui a des relations. C’est-à-dire les personnalités politiques, les diplomates, ceux qui ont fait preuve de leur existence dans le pays. C’est-à-dire ceux qui ont des relations, c’est à eux qu’il faut confier des postes de responsabilité élevés. Mais quand vous prenez un diaspo, quelqu’un qui cherche sa vie ou comment construire une maison, vous n’aurez pas la solution à votre problème. Il faut nommer les gens à la place qu’il faut. Parce que le sommet de l’État n’est pas un lieu de stage. Ce n’est pas un lieu où on vient apprendre. On vient là, c’est quand on est compétent », a martelé l’ancien député à l’Assemblée nationale.

Cette centrale thermique flottante pourrait-elle mettre fin à la longue et fatidique crise énergétique en Guinée ? Attendons de voir !

Bah Mohamed pour Siaminfos.com 

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