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Bah Oury aux dirigeants de l’AES ? : « Il ne faut pas se détourner de l’organisation qui a plus de 50 ans »

En froid avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont créé l’Alliance des États du Sahel (AES). Aux dires de certains observateurs, la Guinée a préféré suivre son propre chemin face à l’Institution sous-régionale.

Interrogé sur le sujet, le Premier ministre guinéen n’a pas manqué d’envoyer un message aux dirigeants de l’AES.

D’entrée, Bah Oury a fait remarquer que « la Guinée est un pays qui a une histoire politique très riche et très dense. Nous sommes le premier pays à accéder à l’indépendance avec le non au général De Gaulle en 1958. Nous avons été l’un des pays à contribuer à la libération du continent en impliquant les forces de défense. (…) Nous avons aussi quelque chose de fondamental, la société guinéenne, c’est une société décomplexée. Nous n’avons pas le complexe de dire que nous sommes sous l’influence de telle ou telle puissance. Pour actualiser nos potentialités, nous coopérons avec le monde entier. Nous prenons en compte nos intérêts spécifiques, les intérêts de la sous-région et bien entendu, le partage des intérêts avec des pays susceptibles de nous accompagner là où nous avons des lacunes ou des faiblesses », dit-il avant de poursuivre:

« Hier (le 24 septembre), j’étais en apparté avec un ministre malien. Je leur ai dit, vous avez la possibilité de rester dans l’AES, mais sachez que l’AES peut être une sous-organisation dans le cadre de la Cedeao de manière globale. (…) Il ne faut pas se détourner de l’organisation qui a plus de 50 ans. Elle a des faiblesses. En tant que Guinée, nous avons eu des récriminations à son égard, mais nous sommes conscients de notre responsabilité. C’est la raison pour laquelle nous restons et nous voulons que la cedeao se réforme de l’intérieur, soit plus en phase avec les écoutes, les besoins et les problématiques nouvelles. Pour les questions de sécurité, bien avant cette période, nous avions insisté sur l’inefficacité ou le retrait -pour des raisons qui lui sont propres- de la Cedeao dans la recherche des voix et moyens de la stabilisation du Sahel au profit du G 5 qui a été mise en place par les pays d’alors, et donc en ne prenant pas en compte la dimension sécuritaire. (…) Nous sommes tous coresponsables et c’est la dynamique actuelle que la Guinée va mettre en place pour tenter de convaincre les uns et les autres. (…) », a-t-il déclaré chez nos confrères de VOA Afrique.

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Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

Tél. : 627 56 46 67 / 660 23 01 03

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