Gestion des ordures à Conakry : un responsable de l’ANASP accuse le gouvernorat de n’avoir pas joué son rôle
La gestion des ordures en Guinée pose problème. Dans la capitale Conakry par exemple, malgré de nombreux efforts fournis à travers des initiatives présidentielles dans le cadre de l’assainissement, les ordures continuent de pousser comme des champignons. Au niveau des marchés et des rond-points, le constat est sans appel. Que faut-il faire pour changer la donne? Une question à laquelle, Ibrahima Camara, responsable à l’agence nationale d’assainissement et de salubrité publique a tentée de répondre.
D’abord pour lui, l’ANASP fait face à des difficultés qui font qu’elle n’arrive pas à gérer le problème d’ordures.
« Les premières difficultés, c’est qu’il y a un conflit de compétence dans le secteur. Il y a aussi le manque de transparence dans le secteur, on ne peut plus se plaindre et que nos plaintes soient prises en compte », a-t-il expliqué d’entrée.
De poursuivre, ce responsable technique au sein de l’ANASP pointe l’inaction du gouvernorat de la ville de Conakry, dans par exemple la gestion des ordures au sein des marchés. Il indique que le gouvernorat qui dans les conditions normales doit gérer ce pan, ne fournit aucun effort à part le recouvrement des taxes dont la destination reste inconnue. Pour donc changer la donne, il appelle les acteurs en charge de la gestion des ordures à jouer leur rôle régalien.
« Il faut que chacun comprenne ce qu’il doit faire. L’ANASP joue son rôle de régulateur. Et puis les autres aussi à savoir le gouvernorat, les collectivités connaissent leur rôle. Un exemple, la gestion des ordures de certains marchés relève du gouvernorat, mais le gouvernorat s’enfiche du ramassage d’ordures dans ces marchés. Il prend des taxes, mais on ne sait pas où vont ces taxes là. Et il ne gère pas les marchés, c’est l’ANASP qui gère tout dans ces marchés. Donc, c’est un conflit de compétence. Soit le gouvernorat est en charge, on lui paye des taxes et il ramasse, soit il laisse à l’ANASP de s’en occuper. Il faut que l’ensemble des acteurs sachent ce qu’ils doivent faire et que chacun se mette au travail », a laissé entendre Ibrahima Camara, au micro de Siaminfos.com.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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