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Boké : immersion dans l’enfer des citoyens de Bakidera, obligés chaque jour de traverser le fleuve Rio Nunez pour le centre-ville

Les citoyens de Bakidera, un secteur du quartier de Korera dans la commune urbaine de Boké, traversent ces derniers temps d’énormes difficultés liées à la traversée. Pour rallier le centre-ville, les citoyens de cette localité séparée de la commune urbaine par le fleuve Rio Nunez, sont parfois obligés de braver, à l’aide des pirogues, les obstacles du bras de mer envahi par une grande quantité de boue. Une triste réalité pour ces riverains qui demandent à l’État la construction d’un pont pour sortir de ce calvaire. C’est du moins ce que rapporte notre correspondant basé dans cette zone économique spéciale.

Installé de l’autre côté de la rive du fleuve RIO-NUNEZ, Bakidera est l’un des secteurs de la commune urbaine de Boké qui, malheureusement, semble être oublié par l’État. Depuis l’indépendance apprend-on, cette petite localité de pêcheurs et d’agriculteurs ne bénéficie pas d’infrastructures de base. Pire, la montée de la boue sur ce bras de mer historique qui servait de point d’embarquement des esclaves vers une destination inconnue, constitue la principale préoccupation.

« Quand vous venez ici, pour traverser vous trouverez la boue un peu partout. Parfois, vous êtes obligés d’attendre longtemps avant de traverser. Cela nous fatigue tellement. Parce qu’avec la pirogue, nous ne pouvons pas bouger d’un iota avec des gens à bord. C’est comme une colle. Vraiment nous souffrons énormément », dit Ismaila Camara, le piroguier qui fait traverser des passagers tous les jours.

Considéré comme un bijou à l’époque et très beau à contempler, le Rio Nunez devient chaque jour qui passe impraticable, à cause de l’avancée de la boue. Une réalité que déplore Bambo Diaby, un autre citoyen interrogé par le correspondant de siaminfos.com

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« Pendant la saison hivernale, nous rencontrons d’énormes difficultés pour la traversée avec la boue. Tu ne peux pas t’habiller très bien avant de traverser cette rivière. Pas que ça, avant on pêchait beaucoup ici mais maintenant, y a plus de poissons dans les eaux du fleuve. Pour moi les activités minières doivent être les principales causes », accuse-t-il.Le chef secteur de Bakidera interpelle les autorités face à ce phénomène. « Quand tu viens ici avec ta femme, tu es tenu de t’asseoir derrière la pirogue et laisser ta femme devant car t’as la peur au ventre. Vraiment c’est compliqué. Mieux il y a des élèves qui vont et viennent tous les jours en ville pour étudier, voyez-vous les risques sont énormes. Nous demandons aux autorités de tout faire pour construire un pont ici. », a lancé Mamadou Camara.

 

Boké, Bailo Bah pour siaminfos.com

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