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Labé: des voisins de la maison d’arrêt n’en peuvent plus des eaux usées évacuées des latrines de la prison

Les citoyens du secteur Tripano, dans le quartier Kouroula, commune urbaine de Labé, vivent une situation difficile ces derniers temps. Ces riverains de la maison centrale de Labé accusent les gestionnaires de cette prison, de déverser les eaux usées des latrines qu’utilisent les prisonniers dans leur secteur. Une situation qu’ils ne digèrent plus, c’est pourquoi, ils attirent l’attention des autorités.

Interrogé dans l’après-midi de ce jeudi, 7 septembre 2023, Elhadj Amadou Tidiane Diallo, un habitant du secteur a dénoncé cet état de fait.

« Ces eaux que vous voyez, sortent des tuyaux d’évacuation de la maison centrale. Toute cette eau passe devant notre concession. Il y a de cela une année, on était partis attirer l’attention du régisseur qui était là. Même le maire de la commune urbaine on l’avait saisi. Mais, ils n’ont jamais pris nos cris de cœur au sérieux. Ils ont percé un trou au niveau du mur de la cour, c’est par-là que cette eau sort pour se déverser dans nos concessions. Nous souffrons de trop. Il y a une odeur nauséabonde, insupportable qui nous fatigue. Quand il pleut, cette eau se mélange avec les eaux de ruissellement, même si tu veux aller à la Mosquée pour la prière, tu ne pourras pas. Parce que c’est une eau mélangée d’urine et d’excréments vidés par les latrines de la maison centrale. C’est une affaire qui est connue des autorités communales. Nous les habitants de cette zone souffrons énormément. C’est vraiment inhumain ce qu’ils nous font », a-t-il dénoncé.

Pour cette autre vieille Dame, à cause de cette eau impropre et de l’odeur nauséabonde qu’elle dégage, elle ne peut même plus préparer dehors. Quant à ses petits-enfants, elle les retient tout le temps dans la maison pour éviter d’être en contact avec ces saletés, dit-elle.

« Il arrive des moments, même rester dans nos maisons est presque impossible. On ne peut même plus cultiver du maïs ou autres tubercules à cause de ces eaux par peur de contracter des maladies. Pour la cuisson de nos repas, c’est impossible de le faire dehors à cause de cette odeur. On ne peut rien laisser ici, parce qu’il y a des mouches partout. Personne ne peut manger quoique ce soit dehors. J’ai des petits fils, presque toute la journée, ils sont enfermés pour ne pas qu’ils sortent et soient en contact avec cette saleté. C’est des excréments mélangés à de l’eau qui sont évacués de la maison centrale. Nous sollicitons de l’aide auprès du gouverneur pour que nous soyons à l’abri de cette situation parce que nous sommes chez nous et notre santé est menacée. Ça sera très difficile pour nous de fuir nos maisons à cause de ça. Même si c’est un taximotard qui nous dépose chez nous, même si tu lui propose des millions, il n’accepte jamais de nous envoyer à destination. C’est à mi-chemin qu’ils nous laissent. Tout ça, c’est à cause de ces saletés qui sortent de la maison centrale. Nous souffrons énormément », a fustigé Thierno Fatoumata Binta Barry, habitante du secteur.

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Interrogé, le sous-lieutenant Abdoul Karim Camara, régisseur de la maison centrale de Labé soutient avoir hérité de cette situation qu’il traverse.

« J’ai hérité de cela il ya juste six (06) mois seulement. Voyez vous-même toutes les installations qui doivent permettre à la canalisation des eaux usées des latrines de la prison qui sont vétustes et inappropriées. Donc, je ne peux que vous dire ça et inviter les autorités à agir pour éviter de faire souffrir ces habitants », a-t-il indiqué.

 

Labé, Bachir Diallo pour Siaminfos.com.

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