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Vers la suppression du Certificat d’Études Élémentaires en Guinée? Ce qu’en dit le Syndicat national de l’éducation

C’est une question qui prête à débat ces derniers temps chez des acteurs du système éducatif national. L’éventuelle suppression du certificat d’études élémentaires de la liste des examens nationaux en Guinée, le sujet a été même débattu lors de la réunion technique du ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation en ce début de semaine. Face à cette situation, le syndicat national de l’éducation exprime sa position.

Pour son secrétaire général qui s’est prêté à nos questions ce mardi, 08 juillet 2025, il serait très précoce de procéder à la suppression de l’examen d’entrée en 7e année. Car selon lui, les écoles guinéennes ne bénéficient pas d’une évaluation sérieuse depuis belle lurette.

« Les classes intermédiaires sont des classes de passage. On n’échoue pas. Alors, que va-t-il se passer ? On va trouver des élèves à l’école qui ne savent pas lire, qui ne maîtrisent pas les quatre compétences instrumentales de base : lire, écrire, compter et calculer.

Nous devons donc mettre en place, pour le SNE, une action très active pour procéder à cette suppression. Les conditions ne sont pas encore réunies. Autrement dit, nous devons résoudre la question de l’enseignement, de la profession enseignante et de la professionnalisation de l’éducation. Nous devons veiller à ce que les écoles de formation pédagogique nous fournissent des enseignants en nombre et en qualité, capables de transmettre à leurs élèves les connaissances du métier et de leur permettre de maîtriser ces compétences instrumentales de base. Nous devons ensuite mettre en place un système d’évaluation rigoureux qui ne permet pas à tous d’accéder à l’école. Sinon, si nous laissons les élèves suivre cette formation, nous aurons des conséquences pléthoriques.

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Les enseignants n’auront donc pas le temps d’évaluer tout le monde. Ils seront confrontés à des élèves de niveaux différents, qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter. L’enseignement sera donc beaucoup plus difficile », réagit Michel Pépé Balamou.

L’enseignant indique que s’il y a une nécessité de supprimer le CEE, il faut dit-il attendre que les conditions minimales soient réunies et que le système éducatif guinéen atteigne un niveau de perfectionnement souhaité. A défaut persiste-il, le niveau des élèves baissera davantage.

« On trouve au lycée des élèves dont l’écriture est illisible. Et comme on le constate au baccalauréat, le mois où nous avons supprimé la première année de lycée, nous avons constaté une baisse du niveau des élèves en deuxième année. Depuis que nous avons abaissé le niveau de l’examen d’entrée à l’université, nous avons également constaté une baisse du niveau des étudiants. C’est donc un problème. Nous pensons donc, au niveau du Syndicat national de l’éducation, qu’il s’agit d’une réflexion, d’une piste de réflexion que nous allons élaborer, mais qui commencera d’abord par la rigueur des évaluations. C’est donc un facteur essentiel qu’il faudra intégrer à notre approche pour ne pas anéantir le peu de ressources dont nous disposons », recommande Michel Pépé Balamou.

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

Tel:621818835

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