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Guinée : les filles à l’avant-garde du changement social

Le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée (CJFLG) a organisé, ce vendredi 17 octobre, une conférence-débat au Centre culturel franco-guinéen (CCFG) pour célébrer en différé la Journée internationale des filles, placée cette année sous le thème : « La fille que je suis, le changement que je mène : les filles en première ligne des crises ».

L’événement, marqué par une forte mobilisation de jeunes, a débuté par une prestation de slameurs engagés suivie de la projection d’un film documentaire, tous deux dénonçant le mariage d’enfants. Ces moments artistiques et audiovisuels ont permis de rappeler la nécessité de protéger les droits des filles et de renforcer leur participation dans les espaces de décision.

Dans son allocution, la Directrice exécutive du CJFLG, Oumou Khaïry Diallo, a mis l’accent sur le rôle crucial des filles dans la transformation sociale :

« Chaque année, cette journée rappelle au monde que les filles ne sont pas uniquement des bénéficiaires d’actions, mais des actrices de changement, qui participent activement à bâtir des communautés plus fortes et plus résilientes. Elles innovent, elles entreprennent, elles sensibilisent, et surtout, elles transforment même dans les contextes les plus fragiles. »

Cependant, malgré les efforts fournis, les défis restent immenses. Mme Diallo a rappelé que les statistiques demeurent alarmantes :

« En Guinée, selon l’Enquête Démographique et de Santé de 2018, 95 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi une mutilation génitale féminine, et près d’une fille sur deux est mariée avant 18 ans. Les conséquences sont multiples : interruption de la scolarité, dépendance économique, exposition accrue aux violences domestiques et aux risques sanitaires. »

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Malgré ces obstacles, les filles guinéennes refusent d’être réduites au statut de victimes. Comme l’a souligné la Directrice nationale de la Promotion Féminine, Madame Kaba, elles incarnent l’espoir et la résilience :

« Les filles guinéennes ne sont pas de simples victimes. Elles sont des actrices de changement, courageuses, créatives et engagées. Partout dans le pays, elles se lèvent pour dénoncer le mariage d’enfants, promouvoir la scolarisation, créer des associations, défendre le droit et inspirer leurs paires. »

La conférence a également été marquée par un panel inclusif réunissant un membre du gouvernement, un partenaire technique et financier, un jeune garçon promoteur de la masculinité positive, ainsi qu’une jeune fille venue partager ses préoccupations et aspirations.

Tous ont pour but : renforcer l’engagement collectif non seulement à écouter les filles, mais aussi à agir avec elles.

Hawa Mohamed Soumah

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