Un accident de la circulation a fait deux morts et d’importants dégâts matériels dans la soirée de ce lundi 17 novembre 2025 à Kimbely, dans la commune urbaine de Mamou. Selon nos informations, le véhicule impliqué était un pick-up de la gendarmerie. Cet événement a provoqué une vive tension dans la zone, poussant les forces de défense et de sécurité à faire usage de gaz lacrymogène pour disperser des jeunes qui tentaient d’incendier le véhicule.

Interrogé, Kandas Keita, gestionnaire d’un bar-café, a expliqué les circonstances de l’accident :
« Nous étions à l’intérieur, en train de nous préparer à regarder un match de football, quand un client assis à côté est sorti pour monter sur sa moto. Son départ a coïncidé avec l’arrivée du pick-up de la gendarmerie. Nous avons entendu un bruit et, en sortant, nous avons découvert le jeune, menuisier de profession, étendu dans son sang. Il y avait une autre victime à proximité, et le pick-up était garé un peu plus loin sur la gauche. Le chauffeur était sorti du véhicule et avait pris la fuite. Trois à quatre motos ont également été endommagées. L’une des victimes se nommait Karamoko, originaire du quartier Télico. »

Face à la colère des jeunes, des appels ont été passés pour demander au gouverneur d’envoyer des renforts.
« Certains avaient des cailloux, des bois, et voulaient incendier le pick-up. Les agents ont finalement utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants », a-t-il expliqué. Kandas Keita a également alerté sur la récurrence des accidents dans la zone : « À chaque fois, il y a des cas d’accidents qui se produisent ici. Nous demandons aux autorités de nous aider à installer des ralentisseurs pour éviter ces drames. »
Aussitôt alerté, Mamadou Lamine Dramé, le président du conseil de quartier Kimbely 1, s’est rendu sur les lieux pour constater les faits : « J’étais à la mosquée quand des appels téléphoniques m’ont informé de l’accident. À mon arrivée, malheureusement, les agents avaient déjà gazé la zone. J’ai utilisé des feuilles de patates pour m’approcher. J’ai dénombré cinq engins endommagés, dont une moto coincée sous le pick-up. J’ai vu le sang de l’homme qui était sorti du café pour rentrer chez lui. Le pick-up l’a percuté et il a rendu l’âme sur place. Le véhicule avait auparavant heurté une autre personne avant d’atteindre le menuisier. En observant les faits, le pick-up n’était pas sur sa droite. Peut-être roulait-il à une vitesse excessive ou bien un problème technique est survenu. Les gens doivent cesser de rouler à tombeau ouvert. Lorsqu’on les voit passer ici, on dirait un cortège. Si cela continue, il faut s’attendre à d’autres drames similaires », a-t-il déploré.
Labé Bachir Diallo pour siaminfos.com
