Guinée: Le ministre Aboubacar Camara fixe un délai de trois mois pour éliminer l’insalubrité à Conakry
La lutte contre les ordures à Conakry reste une priorité des plus hautes autorités de la République de Guinée. Ce mercredi 3 décembre 2025, le ministre de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aboubacar Camara, a rencontré au Palais du Peuple les chefs de secteurs, les conseils de quartiers de la capitale ainsi que les représentants des PME. L’objectif était de définir des solutions durables au problème d’insalubrité qui nuit à l’image de Conakry et de ses environs.

Sur instruction ferme du président de la Transition, le ministre a présenté sa feuille de route, qui vise à débarrasser la ville de ses déchets en l’espace de trois mois. « Nous avons reçu des instructions. Cette instruction, c’est de sortir de cette situation en l’espace de trois mois. Ce sont des instructions fermes », a-t-il rappelé.
Pour relever ce défi, le ministre a jugé nécessaire de réunir tous les partenaires impliqués afin de mutualiser les efforts. « Il était question de convoquer, de travailler avec les soldats de l’ombre, les hommes qui représentent l’État au plus près de la population, à savoir les chefs de quartier, les chefs des secteurs, mais aussi les PME qui constituent ce maillon fort de la chaîne », a expliqué Aboubacar Camara.
Au cours des échanges, les participants ont fait le bilan des actions passées, identifié les difficultés persistantes et insisté sur la nécessité de renforcer la volonté et l’action de tous. « Il est inadmissible et inacceptable qu’un chef de quartier voie des citoyens en train de jeter des ordures sur le trottoir, sur les artères, de ne pas agir », a déploré le ministre.
Il a également souligné l’importance d’une approche concertée : « Sans solutions concertées, c’est difficile. […] La solution, elle sera trouvée de gré ou de force, pour mettre un terme à l’insalubrité. »
Aboubacar Camara a appelé à une prise de conscience collective, rappelant que l’assainissement exige avant tout de la volonté. « L’insalubrité apporte tous les maux que nous connaissons. Donc la conscientisation, la sensibilisation et la mise en œuvre de la stratégie que le ministre est en train de déployer ont besoin de dissémination, de discussion, de rencontres de ce genre qui nous permettent ensemble, sans exception, de trouver des solutions durables. »
Le ministre a conclu en insistant sur la responsabilité partagée des citoyens, des autorités locales, des PME et de l’État pour offrir un environnement sain aux générations futures.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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