Violation des droits humains en Guinée : « Ce que nous vivons actuellement est pire que sous Alpha Condé » (Abdoul Sacko)
Le Coordinateur du réseau COJELPAID, en même temps Coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) ne décolère pas face aux violations des droits de l’homme par les autorités guinéennes pendant cette transition.
Pour Abdoul Sacko, les violations des droits et libertés des citoyens en Guinée ont franchi une limite qui n’a jamais été atteinte sous le régime précédent. Ce, malgré les multiples violations qui ont été connues sous le défunt régime.
« Ce que nous vivons actuellement est pire que sous Alpha Condé. C’est la première fois qu’on assiste à une interdiction systématique des manifestations. Interdiction systématique, cela veut dire que pendant tout le long de la transition, pendant tout le temps que le CNRD va faire, aucun n’a le droit de dire non à sa gestion, aucun n’a le droit de critiquer sa gestion. Ce n’est pas parce qu’on voulait faire la comparaison, ce sont les faits qui doivent arbitrer pour savoir où nous sommes. Et mieux, on ne devrait même pas être dans l’arbitrage. Il nous a été promis : nous prenons le pouvoir par effraction, nous prenons le pouvoir par force, nous prenons le pouvoir contre tout ce qui est principes et valeurs démocratiques, mais c’est pour vous permettre d’être rétablis dans vos droits. Et mieux, la Charte est partie jusqu’à dire que pendant la transition, aucune situation exceptionnelle ne saurait justifier la violation des libertés. Et un communiqué vient dire, pendant tout le long de la transition, il n’y aucune liberté possible sauf ceux qu’ils nous applaudissent, sauf ceux qu’ils boivent avec nous, sauf ceux qu’ils acceptent d’être nos complices contre les valeurs et les principes démocratiques », a-t-il indiqué.
Le Coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée déplore qu’après deux ans de transition, qu’aucune visibilité n’est observée sur la gestion de la junte au pouvoir.
« On ne pouvait pas s’attendre qu’après le discours du 05 septembre qu’on pouvait se retrouver dans cette situation. Imaginez près de deux ans de gestion de la transition, personne ne comprends absolument rien. Personne ne sait comment les marchés sont attribués aujourd’hui dans le pays. Personne ne sait qui gagne le marché, comment il gagne, personne ne sait à quel coût. Personne ne sait quelles sont les dettes qui sont contractées à notre nom. Personne ne sait au jour d’aujourd’hui qu’est-ce que le CNRD a trouvé dans les caisses de l’État. Nous sommes exceptionnels les guinéens », a martelé Abdoul Sacko.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com