Kindia: Plus de 40 hectares de terres cultivables menacés de disparition, le barrage de Killissi pointé du doigt
Le revenu de 280 ménages serait menacé par les eaux du barrage killissi. Selon nos informations, Plus de 40 hectares de bas-fonds aménagés sont menacés de disparition à Sombadé dans le district de Bendougou, situé à 12 km de la commune urbaine de Kindia. Les eaux du barrage killissi qui débordent, envahissent ces bas-fonds en les impactant, a appris Siaminfos.com à travers son correspondant basé dans la ville des agrumes.
Selon le constat, c’est la digue qui a été aménagée en 2020 par le programme national d’appui aux acteurs de la filière agricole pour conduire les eaux de killissi qui a cédé. Et pour les conséquence, les eaux de ce barrage drainent le sable vers les bas-fonds et les rendent inexploitables, selon Mamadou Camara, habitant de la localité.
« Présentement, tous nos bas-fonds sont envahis par les eaux et le sable, on ne peut pas travailler. Nous sommes dans l’inquiétude, on ne sait pas comment on va travailler cette année et il y a plus de 280 ménages ici. L’aménagement d’ici, le tout fait 40 hectares. Donc si cela n’est pas réglé, je ne sais pas ce qu’on va devenir.
Cette digue a été réalisée entre 2019 et 2020 par le programme national d’appui aux acteurs de la filière agricole. C’est l’entreprise Guitran qui avait effectué les travaux. C’est elle qui a fait cette digue de ceinture mais nous n’avons pas voulu comme ça. Comme on ne nous a pas écouté depuis le début sinon, ça devrait pas être comme ça.
Tout ce travail est devenu du gâchis. On aménage pour maîtriser l’eau, pour que l’eau soit à ta disposition c’est-à-dire tu la diriges quand et comme tu veux. Mais ici, ça n’a pas été le cas. La digue est très mal faite », a-t-il dénoncé.
Informé de la situation, Moussa Doumbouya, directeur régional de l’agriculture et de l’élevage de Boké, s’est rendu sur les lieux pour le constat. Comme la plupart des habitants, lui aussi fustige le comportement de la société qui avait effectué ces travaux.
« C’est un constat d’amertume. Il y a des réalités que j’ai constatées sur place qui m’ont choqué. C’est surtout la qualité du travail qu’on livre à l’État guinéen parce que c’est l’argent qui a été mis à la disposition des entrepreneurs qui sont aussi des Guinéens. On finit un travail qui n’a même pas fait 4 ans, tout est foutu. C’est inadmissible », déplore t-il avant de promettre d’entamer des démarches pour trouver une solution à ce problème.
« La démarche est simple, c’est d’aller faire venir les services techniques notamment le génie rural. Le service qui est le plus en vue, c’est le BTGR qui va mobiliser son SPGR ou elle même pour qu’elle vienne voir ce qui doit être fait. C’est 40 hectares de production potentielle du riz qui sont menacés. Maintenant, je me lève et je prends mon bâton de pélerin. Quelque chose doit être fait et ça doit être fait rapidement » a-t-il promis.
Kindia, Sam Diallo pour Siaminfos.com