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Affaire Oyé-Sotelgui : « Au moment où les 50 millions de dollars venaient, j’étais déjà chassé avec mes 1 600 travailleurs » (ex DG de la Sotelgui)

Après un renvoi de deux semaines, le procès dans l’affaire ministère public et l’État guinéen représenté par l’agent judiciaire de l’Etat contre l’ex ministre Oyé Guilavogui s’est poursuivi ce mercredi, 31 mai 2023 devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).

A titre de témoin, l’ancien Directeur général de la Sotelgui a comparu à l’audience du jour pour donner sa version des faits. Dans sa déposition, Moussa Keïta a laissé entendre que c’est lui qui a pris l’initiative pour négocier un prêt pour sauver la Sotelgui d’une faillite, vu que l’État ne payait pas ses créances.

Après avoir négocié le prêt des 50 millions de dollars avec Exim Bank, l’ex DG de la Sotelgui dit avoir été écarté avant même la mise en œuvre du projet. A l’en croire, l’arrivée de ces 50 millions de dollars ne l’a pas trouvé en fonction.

« Au moment où l’argent [les 50 millions de dollars] venait, au moment où on devait mettre en pratique, j’étais déjà chassé avec mes 1 600 travailleurs. On nous a tous vidés de nos bureaux avant que l’argent n’arrive. C’était maintenant à monsieur le ministre Oyé Guilavogui que Huawei s’adressait. Le prêt, c’était Sotelgui. Mais dès qu’on nous a mis dehors, c’était maintenant le ministre. Toute réalisation sur ce prêt de 50 millions de dollars, c’était maintenant entre le ministre et Huawei », a-t-il déclaré.

A partir du moment où il est parti avec les travailleurs, insiste Moussa Keïta, « c’est le ministre Oyé Guilavogui qui était maintenant le directeur du projet concernant les 50 millions de dollars. C’est lui seul maintenant qui pouvait demander quoi que ce soit à Huawei. La gestion, c’était lui en tant que directeur du projet en lieu et place de la Sotelgui. C’est lui qui échangeait avec Huawei. Les paiements, c’est lui. Tout se passait par lui », a-t-il laissé entendre.

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Pour lui, dans cette affaire de Sotelgui, « l’intérêt général a été détourné au profit de l’intérêt particulier », puisse que selon lui, c’est la Sotelgui qui devait piloter le projet comme indiquaient les documents officiels de la dette publique, au CNT à l’époque et la Cour suprême.

 

Depuis la CRIEF, Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

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