Aliou Bah sur la mise en garde de la Guinée vis-à-vis de la CEDEAO : « La Guinée dont la situation est très différente des pays du Sahel, risque de se créer gratuitement des ennuis…»
La Guinée fait partie des pays qui ont affiché d’une manière ou d’une autre leur soutien vis-à-vis de la junte nigérienne. Alors que le Burkina Faso et le Mali n’ont pas caché leur volonté de réagir au cas où la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) mettrait à exécution sa décision d’intervenir militairement au Niger, pour rétablir l’ordre constitutionnel, la Guinée, quant à elle, met en garde contre la dislocation de l’institution sous-régionale. Pour le président du Mouvement démocratique libéral (MoDel), c’est un terrain sur lequel Conakry ne doit pas du tout s’aventurer.
Aliou Bah, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a tenu à mettre le point sur le ‘’i’’ : « Malheureusement la Guinée dont la situation est très différente des pays du Sahel, risque de se créer gratuitement des ennuis en se mettant à dos des puissants et en prenant le risque d’envoyer les problèmes du Sahel sur son territoire. Avons-nous besoin de rajouter des difficultés à celles que nous avons déjà ? Tout cela par le fait de l’inexpérience et l’arrogance de nos dirigeants », s’est-il lamenté avant de poursuivre :
« Nous sommes un pays côtier qui a le contrôle de la sécurité de l’ensemble de son territoire. Pourquoi s’aligner mécaniquement sur des pays qui n’arrivent même pas à sécuriser 50% de leur territoire et qui prétendent pouvoir aider militairement leurs voisins ? », s’est-il interrogé.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com