Sélectionné pour vous :  Pépé Francis Haba à la rencontre des facilitatrices : "Ce que nous ne comprenons pas, c'est la démarche du ministre de l'Administration du Territoire"

Labé : des acteurs politiques réagissent à la remise en liberté de Amadou Damaro Camara

Après 18 mois de détention préventive, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara a bénéficié lundi, 9 octobre 2023 d’une remise en liberté avec de nombreuses restrictions. Et depuis, les réactions fusent de partout. A Labé, notre correspondant a recueilli les avis de certains acteurs politiques.

A L’UFR de Sidya Touré, Mamadou Bobo Bah, responsable des jeunes et membre du bureau politique national met en doute la crédibilité de la CRIEF qui, selon lui, est dans l’incapacité de trouver des preuves pour prouver la culpabilité des acteurs accusés de détournement de deniers publics.

« Je commencerais par dire que cela a été un échec de la CRIEF. Je pense que si on crée une entité comme ça pour pouvoir dire qui a fait quoi ou pris quoi, je pense que c’est une bonne chose. Mais à date, il faut s’interroger combien de personnes ont été interpellées par la CRIEF. Sinon, il y a beaucoup de personnes qui sont dedans mais à date ils n’ont pas pu trouver des indices qui puissent déterminer qui a fait quoi ou pris quoi. Je pense que les juges de la CRIEF ne maîtrisent pas leurs domaines. Sinon, c’est la première fois qu’on crée une structure comme ça en Guinée. Au départ, tous les Guinéens avaient confiance en la CRIEF et au-delà beaucoup ont estimé que cette structure pouvait contribuer à faire dissuader de nombreux Guinéens désireux de se lancer dans la corruption. Si pendant 18 mois de détention, on n’a pas pu trouver des indices qui puissent dire que Damaro a fait des malversations financières, c’est difficile. Donc pour ce qui est du cas de Docteur Ibrahima Kassory et cie, s’ils n’ont pas de preuves solides contre eux, ils doivent les libérer purement et simplement », a t-il fait savoir.

Sélectionné pour vous :  Pépé Francis Haba à la rencontre des facilitatrices : "Ce que nous ne comprenons pas, c'est la démarche du ministre de l'Administration du Territoire"

De son côté, Younoussa Baldé, responsable des jeunes s’est interrogé sur les motifs de cette libération conditionnelle de l’ancien président de l’Assemblée nationale.

« On a suivi quand même ce dossier hier avec beaucoup d’étonnement et de suspense il faut le reconnaître. On ne s’attendait pas à ce qu’on garde monsieur Amadou Damaro Camara pendant 18 mois et il brandit des arguments hier et après on lui accorde une liberté provisoire avec certaines restrictions. Pour nous, cela ne suffit pas comme argument pour libérer une personnalité comme Amadou Damaro Camara ou le retenir durant 18 mois. C’est soit on l’avait emprisonné à tort et nous sommes vraiment confus sur ce dossier. On s’attendait à un débat plus pertinent que ce qui s’est passé hier. La CRIEF avec cette attitude est en train de se discréditer petit à petit. La majeure partie de l’opinion considère la CRIEF comme un outil de répression et de règlement de compte. En outre, elle est aussi considérée comme un outil qui écarte les acteurs redoutés pour les prochaines échéances électorales. Je pense que la CRIEF doit revoir ses plans et les autorités de la transition de façon générale doivent encore rassurer pour que les Guinéens aient confiance en la justice et la CRIEF en particulier. Rien ne nous étonnera désormais à partir du moment où aucune preuve de culpabilité n’a été retenue contre Amadou Damaro Camara pour ce qui est des autres dossiers visant les cadres du parti », a t’il lâché.

 

Labé, Bachir Diallo pour Siaminfos.com

Laisser une réponse
Share to...