Boycott des cours par des enseignants contractuels à Kindia : ce qu’en dit leur coordinateur régional
Depuis la reprise des cours annoncée par le gouvernement lundi dernier, des enseignants contractuels de certaines villes de la Guinée sont toujours à la maison. Ces contractuels qui disent envoyer un message d’avertissement aux autorités abandonnent carrément les salles de classe et exigent le respect strict du protocole d’accord signé entre le gouvernement et le mouvement syndical. Un boycott qui impacte la tenue normale des évaluations dans plusieurs écoles.
Rencontré ce mardi, 16 janvier 2024 par notre correspondant, le coordinateur régional des enseignants contractuels de Kindia a expliqué les raisons de ce boycott.
« Nous avons décidé sur toute l’étendue du territoire national, de rester à la maison, nous les enseignants contractuels. Parce que nous avons signé un protocole d’accord avec le gouvernement et ce protocole d’accord n’a pas été respecté. C’est pourquoi nous avons demandé à nos collègues contractuels de rester à la maison jusqu’à ce que le protocole d’accord soit respecté par le gouvernement. Dans ce protocole d’accord, Il était dit qu’à partir du 1er janvier 2024, tous les enseignants contractuels seront des fonctionnaires avec des numéros matricules de la fonction publique. Mais nous avons constaté que jusqu’à présent, rien n’est fait. Donc, c’est pourquoi nous sommes à la maison et nous attendons l’État », a dit Balamine Tolno.
Selon le coordinateur régional des enseignants contractuels, ce boycott n’est pas une grève, mais plutôt un avertissement à l’endroit des autorités. Car si rien n’est fait dit-il pour engager les contractuels à la fonction publique, ils vont passer à la vitesse supérieure.
« Nous sommes à pied d’œuvre pour fédérer nos forces avec toutes les structures syndicales pour nous accompagner dans ce combat, pour qu’on en finisse avec cette affaire des enseignants contractuels à partir de ce mois de janvier 2024. Ça, c’est une façon de rappeler au gouvernement que la date a déjà expiré. Donc, il est important que les enseignants contractuels se ressaisissent d’abord et qu’ils restent à la maison », a-t-il indiqué.
Selon Balamine Tolno, cette décision de boycott des cours est suivie à 97 % dans la préfecture de Kindia.
Kindia, Sam Diallo pour Siaminfos.com