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Cas des 35 enseignants assistants « opprimés » de Gamal : « Ces gens-là n’ont leurs noms nulle part, ils sont là par copinage » (représentant SNAERSURS)

Nous vous l’annoncions dans un de nos précédents articles le bras de fer qui oppose un collectif de 35 enseignants assistants au rectorat de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry au Syndicat National Autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAERSURS), au sein de l’institution. En effet, ces derniers les accusent de refuser de les reconnaître alors qu’ils assureraient des charges pédagogiques depuis plusieurs années maintenant. Joint au téléphone par notre rédaction ce vendredi, 5 janvier 2024, le syndicaliste a tenu à mettre le point sur le ‘’i’’.

A en croire Mohamed Pivi, secrétaire général du SNAERSURS au sein de Gamal, les 35 enseignants assistants ne sont pas dans la base de données de l’institution : « J’ai fait mon mieux, le rectorat était aussi dans ses droits. En tant qu’enseignant chercheur et défenseur des droits et des travailleurs et du travail, je dois adopter la ligne médiane. Je me suis engagé depuis longtemps pour que leur situation puisse être réglée, mais c’est que la balle a été faussée depuis la base. D’abord, les départements qui les exploitaient n’ont rien fait pour eux pour que l’université puisse au moins savoir qu’ils sont là. Donc, étant donné qu’on est venus avec le changement et la logique de la refondation, je ne pouvais mettre la pression sur le recteur que lorsque réellement les bases sont fondées et que même si je ne suis pas là quand les gens viendront le faire pour ne pas qu’il ait honte de son engagement. On a fouillé de la base au sommet, ces jeunes là n’étaient répertoriés nulle part. C’est comme si on disait que le syndicat a fait la grève et ils ont gagné, je vais dans le quartier pour ramasser des gens par-ci par-là pour dire que c’est des enseignants chercheurs ou des homologues de Gamal », a-t-il laissé entendre avant de poursuivre :

« Étant donné qu’il n’est homologue à Gamal que celui qui est répertorié au moins quelque part. C’est comme si par exemple je prends un jeune frère pour m’assister parce que je donne tel cours. Quand il vient, je ne le déclare pas. Il fait un mois, un an ou dix ans avec moi. Et qu’un moment vient, on dit qu’on veut prendre les gens, et que le responsable qui doit valider dit qu’il ne prendrait que les gens qui ont leurs traces dans les archives, il a raison ou tord ? J’ai récupéré tout ce que les départements m’ont donné, j’ai remis au recteur. Il a appelé son service pédagogique, les documents pédagogiques qu’ils ont, ils les ont envoyés. Il a pris des gens dedans dans la liste, je ne pouvais pas mettre la pression sur lui. Il m’a dit qu’on lui a dit de prendre des gens qui sont à Gamal depuis 2022. J’ai regardé dans les archives, ces gens-là n’ont leurs noms nulle part. Ils sont là par copinage. Les textes que le recteur m’a montrés, ce n’est pas autorisé qu’ils assistent les professeurs. Les gens qui ont leurs noms dans l’emploi du temps, c’est eux qui les exploitaient. Cette fois-ci, on a dit aux titulaires qu’ils ne viennent pas, on va les remercier au compte de l’enseignement supérieur », a-t-il rétorqué.

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Pour trouver une issue favorable à ce bras de fer, le syndicaliste invite le collectif au niveau de la base : « La situation des 35 se trouve avec l’inspecteur de l’enseignement supérieur. D’abord, je me suis rendu au bureau national du SNAERSURS où on m’a fait comprendre que c’est le collège des recteurs qui doit valider. J’ai utilisé toutes les pistes, j’ai même voulu les amener directement au niveau du bureau national sans passer par l’université, mais le bureau national a dit non. Qu’il faudrait que le recteur s’engage, mais il dit qu’il ne peut pas s’engager parce qu’il n’y a pas de référence sur laquelle il va s’engager. Le seul message que je lance à ces 35, c’est de venir négocier à la base, c’est-à-dire les doyens qui les ont mis dans cette situation pour qu’on essaie de dorloter le recteur afin qu’il puisse comprendre leur situation », a-t-il lancé.

Dans le prochain article sur cette affaire, nous donnerons également la parole au recteur de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, pour connaître sa version des faits.

Affaire à suivre !

 

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

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