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Cas Sabari FM: « C’est une tâche noire pour la gouvernance, ça ne se fait pas »,  dixit le secrétaire général du Syndicat de la presse

Ces derniers temps, plusieurs médias guinéens traversent une période de tempête suite à certains agissements de la junte au pouvoir. Des journalistes fréquemment convoqués à la Haute Autorité de la Communication, certains injuriés et d’autres agressés par des forces de l’ordre sur le terrain de maintien d’ordre. Le tout arrondi par la saisie mercredi soir des émetteurs et certains équipements des radios privées Sabari et Love FM. Chose que regrette et dénonce le secrétaire général du Syndicat de la presse de Guinée.

Face à ce qu’il qualifie de signaux annonciateurs d’un « musellement de la presse, Sékou Jamal Pendessa tape du poing sur la table.

 » Au nom du syndicat, je condamne ces agissements. Cela ne doit pas arriver dans un pays de démocratie, personne ne doit avoir le courage de fermer une radio, de faire taire des dizaines de journalistes. Sabari et Love FM appartiennent à un groupe de média qui emploie des dizaines de journalistes, de Conakry jusqu’à l’intérieur du pays. Quand vous fermez un tel média, vous fermez beaucoup de bouches de démocratie. C’est une tâche noire pour la gouvernance, ça ne se fait pas. Dans les pays normaux, on fait tout pour éviter qu’un média se taise. Supposons que l’ARPT reprochait à Sabari de n’avoir pas payé des redevances, y a beaucoup de mesures qu’on peut mener sans pour autant fermer la radio. On peut même réquisitionner le média, l’exploiter et prendre les recettes et payer au fur et à mesure jusqu’à ce que les dettes finissent. Si c’est le cas, on ne doit jamais fermer un média. La démocratie est en train de pleurer dans notre pays, c’est difficile  », regrette Sékou Jamal Pendessa, qui ouvre une autre fenêtre sur plusieurs atteintes à la liberté de la presse ces derniers jours.

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 » Il s’agit des cas des sites d’informations qui sont perturbés. Il s’agit du cas Sabari FM dont les équipements ont été illégalement désinstallés. Il s’agit des multiples convocations des journalistes à la HAC. Hier, l’équipe de  » Mirador  » était à la HAC, on en a pas parlé sur la place publique. Et aujourd’hui, y a l’équipe de  » On refait le Monde  » qui est à la HAC. Tous ces signaux inquiètent  », s’alarme -t-il.

 

Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com

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