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Célébration de la journée sur la liberté de la presse en Guinée : Kaly Diallo dénonce les multiples restrictions imposées aux médias 

Faut il souhaiter joyeuse journée internationale de liberté de presse aux journalistes guinéens ou alors pousser le syndicat et les associations de médias à user les voies de recours dont ils disposent pour beaucoup plus de libre exercice du métier de journaliste ? C’est la grosse question que se pose Mamadou Kaly Diallo, activiste des droits de l’homme.

 »Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelques moyens d’expression que ce soit  » reconnaît la déclaration universelle des droits de l’homme en son article 19. Cependant, selon Mamadou Kaly Diallo, cette citation semble remise en cause sous l’ère du CNRD en Guinée.

« Autant il faut se réjouir et garder espoir, autant il faut se préoccuper, s’inquiéter mais, surtout s’indigner des restrictions et des violations repetitives et systématiques de ces libertés publiques en République de Guinée en ce moment, notamment, l’espace civique, la liberté d’opinion et d’expression ainsi que celle de manifester en droit positif guineen malgré que la Guinée soit un des rares pays qui ratifie tous les instruments universels de promotion et de protection de ces libertés sans oublier que la charte de Transition qui sert de norme juridique supérieure pendant cette période d’exception les consacre aussi », indique l’activiste qui poursuit en ces termes :

« A noter que cette même Charte réitère qu’aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations humains. Et, à chaque fois que le Président de la Transition qui est le garant du bon fonctionnement des institutions republicaines, du respect du principe de séparation et de l’équilibre des pouvoirs et celui des engagements pris à l’international de façon libre et volontaire. Le président de la Transition le rappelle régulièrement d’ailleurs.

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Au égard de tous ces faits, la sphère médiatique guinéenne ne devait en aucun cas et en aucune manière subir ces violations à savoir : le brouillage des ondes, le retrait de certains groupes des médias sur la chaîne Canal+, le harcèlement, les poursuites sans respect de la loi organique portant sur la depenalisation des délits de presse, les suspensions.

De nos jours, ces violations de droits civils et politiques ont grandement et gravement affecté les droits sociaux économiques et culturels en République de Guinée qui à leurs tours ont produits des effets néfastes sur la vie sociopolitique du pays. C’est ainsi que beaucoup des citoyens guinéens, journalistes, promoteurs des médias, pères et mères de familles se retrouvent illégalement et arbitrairement en congé technique ou chômage forcé », a-t-il rappelé.

Mamadou Kaly Diallo, vu toutes ces réalités auxquelles les journalistes guinéens font face, indique qu’il n’est pas exclu qu’un arrêt de la Cour Suprême recadre la HAC, l’organe en charge de régulation de votre profession de journaliste. Ce, « à condition qu’elle soit saisie », a-t-il exhorté à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse ce 03 mai, 2024.

 

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

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