Sélectionné pour vous :  Les émissions du Mois de Célébration du « Joyeux Nouvel An chinois» 2024 à l’antenne dans divers pays africains

« Colonel Mamadi Doumbouya ou l’espoir raté », par Oumar Diogo Diallo (opinion)

Le 5 septembre 2021, le peuple de Guinée plongé dans l’incertitude, dans la misère, retrouve un homme avec un discours faisant appel à l’unité nationale et à l’entente de tous les Guinéens, sans exception. Ce jeune colonel à la tête du groupement des forces spéciales était parvenu en sous peu, à redonner le sourire et l’espoir de croire en une Guinée unie et solidaire. Ce jour du 05 septembre, ce colosse demanda de faire l’amour à la Guinée. Chose qui se solde finalement par un viol violent.

Parlant toujours de cet espoir aujourd’hui raté que le CNRD a servi au peuple de Guinée, ce tombeur du dictateur Alpha Condé a refusé de prendre l’exemple sur le CNDD du capitaine Moussa Dadis camara. Car, juste après quelques mois de sourire, le désespoir, la désillusion, le désenchantement et autres maux embrasent le pays avec la reprise des vielles habitudes comme on le voyait sous le règne d’Alpha Condé. Des pratiques qui violent absolument les principes démocratiques notamment la liberté d’expression, la liberté de manifestation sur l’ensemble du territoire national.

Pourtant, dans la charte de la transition écrite en catimini par Doumbouya et ses propres hommes de tenue, les libertés individuelles y sont consacrées.

Aujourd’hui, les opposants redoutables sont poussés à l’exil forcé par une justice aux ordres. Et, des figures emblématiques de la société civile ne font pas exception à cette règle, même si d’autres sont en prison sous un soi-disant mandat de dépôt continu, sans jugement. Pourtant, cet homme au physique d’Idi Amin Dada lors de la prise du pouvoir, avait promis que la justice allait être la boussole qui guiderait tous les citoyens du pays. Chose dont le contraire surprend aujourd’hui tous les Guinéens avec une partialité chronique et avérée de l’appareil judiciaire.

Sélectionné pour vous :  Kamsar et Kolaboui (Boké) : des enseignants contractuels dans la rue

Après deux ans injustement à la tête du pays avec une gestion opaque, l’on assiste aujourd’hui à la violation répétée des droits de l’homme. Une attitude qui tire encore malheureusement notre pays vers le bas sur le plan de développement.

L’emprisonnement des innocents est devenu tellement banal que toutes les voix qui s’élèvent contre la mauvaise gestion de la transition finissent par atterrir à la maison d’arrêt de Conakry, qui risque de devenir le mouroir de beaucoup d’opposants à ce régime illégal.

Ce colonel n’a plus l’esprit d’écoute. Il ne veut qu’ une chose, s’éterniser au pouvoir à la paul Biya du Cameroun. Mais, il faudrait qu’il n’oublie pas deux choses: On peut tromper un peuple pour un temps et non tout le temps.

La boulimie du pouvoir, l’entêtement du colonel et la solitude le conduisent aujourd’hui tout droit vers un chemin interdit, celui de conserver le pouvoir avec la force, avec une partie de l’armée. Chose qui pourrait lui coûter cher. Qui vivra, verra !

 

Par Oumar Diogo Diallo, citoyen guinéen soucieux pour l’avenir de son pays !

Laisser une réponse
Share to...