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Dossier Electromatic-Guinée: l’affaire renvoyée au 20 avril pour la comparution obligatoire de Mohamed Fawaz et Ali Farez (parties civiles)

Le procès dans l’affaire opposant la société Electromatic-Guinee à Ali Jichi s’est poursuivi jeudi 20 mars à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Lors de cette audience, les débats se sont focalisés sur le montant de vingt-six (26) milliards de francs guinéens que Ali Jichi a transféré des comptes de l’entreprise Ejico vers un sous-compte Electromatic en tant que co-gérant de la société. Cette opération a été effectuée dans le but d’aider l’entreprise Electromatic-Guinée qui était, selon lui, au bord de la faillite.

Pour la partie civile, les vingt-six milliards transférés de Ali Jichi pour Electromatic-Guinée n’ont pas servi à Electromatic-Guinée, mais plutôt à payer les créanciers de la société Ejico. Pour eux, ceci constituerait une fraude fiscale.

Les avocats de la partie civile ont donc demandé au prévenu de produire des pièces justificatives attestant qu’il a payé les taxes du montant en question. Une demande que le prévenu n’a pas satisfait justifiant que tous les dossiers de Electromatic-Guinée sont dans les bureaux de ladite société. Vu qu’il ne travaille plus dans cette société, il n’a plus accès à ces documents.

Pour la défense par contre, cette attitude de la partie civile est une manière de déplacer le débat. Les avocats expliquent que tous les dossiers concernant l’entreprise Ejico sont avec les gérants de ladite entreprise et que leur client Ali Jichi n’est pas gérant de l’entreprise Jichi et Compagnie (Ejico). En plus, la défense a fait remarquer que le prévenu n’est pas poursuivi pour fraude fiscale. Par conséquent, rappelle la défense de Ali Jichi, les débats doivent tourner autour des faits présumés d’abus de confiance, abus de biens sociaux, vol et complicité portant sur le montant de vingt-six milliards de francs guinéens, objet de la plainte.

Selon la défense de Ali Jichi, la partie civile a compris que « leur montagne risque d’accoucher d’une souris, parce que n’ayant aucune preuve sur les faits qui font objet de leur plainte, raison pour laquelle, elle tente d’aller vers une requalification des faits ».

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Après un débat houleux entre les parties, le juge Kova Zoumanigui, président de la Cour a renvoyé l’affaire au 20 avril prochain pour la comparution effective et obligatoire des parties civiles à l’audience.

Au sortir de la salle, un des avocats de la défense de Ali Jichi, maître Dinah Sampil, s’est prêté aux questions des journalistes.

« La partie civile, par des manèges, a encore posé des questions alors qu’il avait épuisé sa série de questions la précédente audience. Qu’à cela ne tienne, on l’a laissée poser des questions. Mais tout le monde a constaté finalement que la partie civile a quitté le cadre de sa plainte originelle pour aller dans des considérations qui n’intéressent pas ce procès notamment le paiement des impôts, la fraude fiscale ou le blanchiment d’argent qui sont des infractions de toute autre nature, qui ne sont ni contenues dans la plainte, encore moins évoquées par le parquet général », a-t-il laissé entendre.

Les avocats de la défense de Ali Jichi ont également dénoncé l’absence des parties civiles dans la salle malgré leur citation à comparaître. Pour eux, Ali Farez et Mohamed Fawaz (parties civiles) ont compris que « les affirmations qu’ils ont tenues dans leur plainte ne peuvent pas être justifiées, voilà pourquoi ils préfèrent faire une fuite en avant ».

Pour la défense, il appartient plutôt aux plaignants d’apporter les preuves de leurs accusations. Maître Dinah Sampil dit donc avoir hâte d’entendre la déposition des parties civiles qui doivent obligatoirement comparaître à la prochaine audience.

Toutes nos tentatives pour avoir la version des avocats de la partie civile à la sortie de l’audience sont restées vaines.

 

 

Abdourahmane Pilimini Diallo pour Siaminfos.com

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