CRIEF : les indiens arrêtés pour falsification des dates de péremption des produits alimentaires en fuite, leur avocat mis à l’index
Alors que leur dossier est en jugement devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), Dinesh JOTWANI, Bharat LAKHANI et Harsh VERMA, tous poursuivis pour faux et usage de faux en écriture de commerce, atteinte à la santé publique et complicité, ont pris la poudre d’escampette.
Dans cette fuite, Maître Djibril Kouyaté, leur avocat est soupçonné de complicité par le parquet spécial de la CRIEF. Une accusation que rejette catégoriquement l’ancien Bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée.
« Je confirme quand même qu’ils sont en fuite. Je constate la situation avec beaucoup de peines, mais ils n’ont jamais été mis à ma disposition. Ça pouvait me compromettre s’ils avaient été mis à ma disposition, mais ce n’est pas le cas. Je suis entré dans le dossier alors qu’il y avait déjà une mise à disposition pourvu de quelqu’un, je ne sais pas qui. C’est leur patron qui vit en Inde qui m’a constitué pour eux et ils ont accepté ma constitution. Je ne suis pour rien dans cette affaire », a dit Me Djibril Kouyaté sur Espace FM.
Les mis en cause, tous informaticiens de nationalité indienne avaient été arrêtés le 02 mai 2023 au quartier Coléah, dans la commune de Matam par l’Office national de contrôle de qualité (ONCQ) où ils avaient installé une entreprise de fabrique des produits contrefaits. L’entreprise fictive avait pour mission d’enlever les dates de péremption des produits alimentaires, notamment des jus, des boîtes de conserve, des boîtes de mayonnaise, pour ensuite mettre des nouvelles dates falsifiées en vue de les revendre sur les marchés.
Depuis l’ouverture de leur procès, ces indiens ne se sont présentés qu’une seule fois, à l’audience du 24 juillet 2023. A la dernière audience, le 16 octobre dernier, ces prévenus ont brillé par leur absence obligeant ainsi la Cour à renvoyer l’affaire en attendant que des dispositions soient prises pour les retrouver.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com