Djénabou Touré rappelle: « L’administration reste le centre de l’organisation de toutes les élections en Guinée… »
A deux semaines de la tenue du scrutin référendaire en Guinée, la Directrice générale des élections tente de rassurer les citoyens par rapport à la compétence de son département d’organiser toutes les élections nationales. Une manière également de répondre à ceux qui pensent que c’est un mauvais choix de confier l’organisation des élections au ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation en lieu et place d’une commission électorale nationale indépendante (CENI).
En répondant à la question d’un journaliste par rapport à la compétence du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation d’organiser les élections libres et transparentes à travers la Direction générale des élections, Dame Djénabou Touré, n’est pas passée par mille chemins. Elle rassure que le MATD reste le centre de l’organisation de toutes les élections en Guinée.
« Je vous assure que le MATD est capable d’organiser les élections. Je ne dis pas parce que je suis fonctionnaire du MATD, mais regardez le code électoral, regardez l’ancienne signature. Parce que j’y étais membre, j’ai dit depuis le Haut Conseil aux Affaires électorales, j’ai été dans les élections en 1998 ici, la plus jeune conseillère d’ailleurs. Si vous regardez, c’est toujours l’administration qui tient la partie des voix. Le point 2 du code électoral disait que la Commission électorale nationale indépendante est techniquement assistée par les ministères sectoriels concernés, notamment le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Si vous regardez, la plupart des assistants techniques de la CENI, c’était des fonctionnaires du ministère de l’Administration du Territoire qui étaient détachés au réseau. Quand vous allez au niveau des démembrements, les assistants techniques de démembrement, c’était des fonctionnaires. Et la plupart des démembrements aussi, vous avez des fonctionnaires qui ont travaillé, qui sont au ministère de l’Administration. Donc, l’administration quand même reste le centre de l’organisation de toutes les élections, parce que les compétences techniques sont à l’intérieur. Les partis politiques désignaient leurs représentants pour une question de confiance, parce qu’il y avait une crise de confiance entre les administrations. Mais, je l’ai rappelé dans une de mes sorties, que jusqu’au décès de feu général Lansana Conté, le ministère de l’Intérieur organisait les élections. D’abord, on a commencé par le nouveau conseil des affaires électorales pour superviser les élections. Ensuite, on est venu à la commission nationale électorale supervisée. On est venu à la commission électorale nationale autonome supervisée. Ça, c’est les élections de 2005. Ensuite, on est passé à la commission électorale nationale indépendante supervisée. C’est le président Moussa Dadis, qui a confié l’organisation, la constitution du budget et l’organisation de toutes les élections politiques à la commission électorale nationale et faire du ministère son appui technique. Moi, je suis du ministère, je représentais le ministère de l’Intérieur », a-t-elle fait savoir.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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