Dr Faya favorable au RAVEC : « C’est en Guinée où vous pouvez naître jusqu’à ce que vous mouriez, sans laisser une trace de votre existence »
Dans le cadre de la mise en œuvre du chronogramme de 24 mois de transition conclu avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la junte guinéenne a élaboré 10 programmes pour y arriver. Parmi lesquels, figure le Recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC). Si de nombreux acteurs sociopolitiques estiment que c’est un programme qui n’a pas son pesant d’or, le président du Bloc libéral (BL) estime le contraire.
Dans une sortie médiatique, Dr Faya Millimouno a dit à qui veut l’entendre que le RAVEC permettra aux citoyens d’avoir un numéro d’identifiant personnel et éventuellement mettre fin aux fraudes : « Quand j’ai écouté le ministre Mory Condé, je me suis dit intérieurement qu’ils ont besoin de communiquer davantage. C’est en Guinée où vous pouvez naître jusqu’à ce que vous mouriez sans laisser une trace de votre existence. Nous vivons dans une pagaille indescriptible depuis 1958 au point que là où vous habitez, vous ne pouvez pas m’indiquer à travers un chiffre. Les étapes qui nous ont été décrites, sont en train d’être mises en œuvre. Le travail préalable est fait, il était question d’une dimension légale. Parce qu’il s’agit des données personnelles qu’on va prendre, qu’est-ce qu’on va en faire ? Il faut qu’une loi encadre cela. Il est normal que les deux textes soient adoptés pour permettre une protection des données personnelles qui seront prises lors du recensement général de la population. La sécurisation qui va être faite, ça va nous empêcher les doublons que nous connaissons aujourd’hui. Un Guinéen peut se multiplier aujourd’hui par 5 et avoir les avantages. La fonction publique guinéenne ne paye pas le poste, mais paye le numéro. Lorsque le recensement administratif à vocation d’état civil va être terminé, vous aurez un numéro d’identifiant personnel qui va vous suivre jusqu’à la fin de vos jours », a-t-il martelé chez nos confrères de la radio Espace.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com