Faranah : tenue de l’atelier d’harmonisation des outils d’animation, d’orientation et d’appropriation du Conseil national des jeunes de Guinée (CNJ-G)
Depuis le 5 septembre 2021, la Guinée reste engagée dans une nouvelle transition. Pour une transition inclusive et apaisée, l’apport des jeunes s’avère nécessaire. C’est dans ce cadre que l’atelier d’harmonisation des outils d’animation, d’orientation et d’appropriation du Conseil National des Jeunes de Guinée (CNJ-G), s’est ouvert ce mercredi, 12 avril 2023, dans la région de Faranah. Des responsables du département de tutelle, les partenaires techniques et financiers, mais aussi les inspecteurs régionaux et certains directeurs préfectoraux de la Jeunesse et des Sports du pays prennent part à cet atelier.
Dans sa présentation, le Directeur national de la jeunesse et des activités socio-éducatives, a fait quelques précisions sur le bien-fondé de cet atelier de Faranah :
« Aujourd’hui, il y a de véritables problèmes de leadership entre les jeunes. Ensuite, l’Etat et les partenaires nationaux et internationaux n’ont pas d’interlocuteurs légitimes pour représenter les jeunes. Quand vous prenez la charte internationale de la jeunesse, il est clairement indiqué que le Conseil national représente les jeunes sur le plan sous-régional, africain et international. Mais aujourd’hui, nous nous avons des difficultés dans le choix des jeunes qui doivent représenter le pays sur le plan sous-régional, africain et international (…) La recommandation majeure faite par le Premier ministre dans sa lettre de mission adressée au ministre de la Jeunesse, oblige le Ministère de la Jeunesse et des Sports à mettre en place le Conseil national des jeunes avant le 30 juin 2023. Donc, nous sommes à la fois dans une course de vitesse, mais aussi dans une course de fond aussi », a déclaré Ibrahima Kalil Camara.
Quant à son adjoint, Mohamed Yacine Diallo, il a rappelé le rôle majeur et indispensable des jeunes dans cette nouvelle transition guinéenne :
« Les jeunes jouent un rôle participatif d’acteurs majeurs dans le processus de la transition pour la consolidation de la paix. Donc, l’objectif n’est pas simplement mettre en place un outil technique qu’on appelle Conseil national des jeunes, c’est de faire en sorte que cet outil puisse contribuer activement pour une transition inclusive et apaisée. La première conséquence de ce résultat, c’est que le CNJ-G réponde aux attentes des jeunes en terme de représentation et contribuer à l’apaisement du climat socio-polituque en Guinée, parce qu’on ne met pas en place ce CNJ-G pour que cet outil devienne l’adversaire des forces vives ou des institutions internationales », a-t-il clarifié.
Ce projet est financé par le système des Nations-Unies à travers l’UNFPA dont l’un des représentants a émis le souhait de mettre en place maintenant le Conseil national des jeunes de Guinée :
« De façon technique, je pense que les deux jours là seront consacrés à une réflexion commune pour qu’on puisse s’accorder sur l’approche méthodologique, mais aussi les outils devant nous permettre d’aller de façon harmonisée et collégiale, vers la mise en œuvre du projet d’appui à la participation des jeunes pour une transition inclusive et durable. Puisqu’il s’agit d’un projet, et dans ce projet, il y a une activité phare qui est en lien avec la mise en place du Conseil national des jeunes. Le projet va au-delà de la mise en place du CNJ-G, mais c’est comment faire en sorte que les jeunes garçons et filles de Guinée puissent jouer leur partition pendant cette transition, pour qu’elle soit inclusive et apaisée. Donc, c’est pour cette raison que le principal bailleur qui est le Fonds de consolidation de la paix, d’ailleurs qui accompagne les projets de renforcement de cohésion sociale et de la paix, a jugé utile de mettre plus de 2 millions de dollars à la disposition de la Guinée, avec l’appui du PNUD, de l’UNESCO et l’UNFPA pour accompagner ce projet. Donc, c’est un projet dont au niveau du gouvernement, le leadership est assuré par le Ministère en charge de la Jeunesse et des Sports. On se réjouit en tout cas que tous les cadres au niveau des régions, mais aussi au niveau central, puissent se retrouver pour s’approprier du projet, voir qu’est-ce qui est dans le projet, quels sont les objectifs, les axes et les résultats attendus du projet. Mais d’un autre côté, comment on pourra réfléchir pour que cette fois ci, on puisse réussir dans la mise en place du Conseil national des jeunes », a-t-il déclaré.
Cet atelier qui va durer 5 jours, permettra d’organiser les consultations régionales et préfectorales. A l’issue des consultations, l’on s’acheminerait vers la mise en place tant attendue du Conseil national des jeunes de Guinée, à l’instar des autres pays de la sous-région.
Mohamed Lamine Souaré, envoyé spécial de Siaminfos.com à Faranah