Les Guinéens se préparent à l’élection d’un nouveau président de la Feguifoot. Déjà, des annonces de candidatures se multiplient dans la presse sportive. Les attaques et invectives commencent sur les réseaux sociaux. Mais ce qu’il faut éviter, c’est d’élire une personnalité impartiale. Les conflits d’intérêt sont récurrents dans le football amateur et professionnel. Cela est fréquent partout dans le monde. Il faut éviter de voter pour un candidat impartial, celui qui veut être président pour défendre ses intérêts et ceux de ses amis.
Le futur président de la Feguifoot doit être un homme ambitieux. Dans un monde en constante évolution, il est important de voter pour un candidat avec des projets immenses. Cela peut se traduire par la construction des infrastructures ou en cherchant à améliorer les expériences des acteurs du football. Il doit présenter un projet capable de donner durant son mandat une Coupe d’Afrique des nations, le Chan et la Can des moins de 17 ans. Cette fois-ci, il ne s’agit pas de nous faire rêver sans projet viable. Il s’agit de projet, à l’image de celui d’Augustin Senghor au Sénégal, réaliste et chiffré, capable de garantir le succès. Le projet, s’il ne garantit pas le succès du football féminin, avec un salaire équivalent aux salaires footballeurs, est à rejeter.
Jadis, certains Guinéens ont salué l’élection d’un président de Feguifoot riche et généreux. Ce mécène qui utilisait « son argent personnel » pour aider et soutenir les sélections nationales. A-t-on besoin d’un donateur généreux ou d’un réformateur, visionnaire et compétent ?
Il est recommandé de voter pour un passionné. Le rôle d’un président de feguifoot est tellement prenant, qu’il faut le confier à un amoureux du football. Il doit avoir les étoiles dans les yeux quand il parle de ce sport.
Dans ce genre de vote, les rumeurs (elles sont rarement fausses à Conakry.) disent que les enveloppes d’argent circulent. Vrai ou faux, l’essentiel est de lutter contre la corruption dans le domaine du football en Guinée. L’agence nationale de lutte contre la corruption doit particulièrement veiller durant cette période.
Certes, le Comité de Normalisation(Conor) a fait un travail excellent. Écrire des lois qui encadrent l’élection et les responsabilités du président. Mais cela ne suffit pas sans la responsabilité des électeurs. Faute de quoi, la Guinée n’est pas à l’abri d’une nouvelle crise, d’un autre Conor. Et la CAN en Guinée ? Sauf miracle. Il faut nécessairement faire un nouveau départ, avec un dirigeant compétent, ambitieux, expérimenté pour éviter la répétition de la crise.
Abdoulaye Ciré Diallo.
Journaliste