Fin du repos biologique des massifs forestiers: « Le repos biologique n’a pas été respecté », selon le président de la filière bois
Dans un communiqué rendu public, le gouvernement à travers le ministère de l’Environnement et du Développement Durable a annoncé la reprise de la coupe et le transport du bois sur toute l’étendue du territoire national, à partir de ce 6 octobre. Quelques heures après cette reprise de la coupe et le transport du bois, un reporter de Siaminfos.com a rencontré le président de la Fédération nationale des professionnels de la filière bois, qui dit saluer cette annonce à sa juste valeur.
« Nous saluons les autorités précisément madame la ministre de l’Environnement et du Développement Durable d’avoir respecté la période du repos biologique allant du 1er juillet au 30 septembre. Nous acteurs de la filière bois, cette période nous permet de nous auto évaluer parce que nous avons pris des engagements face à l’État à travers le ministère de l’Environnement pour dire que nous allons respecter le repos biologique. Mais aussi, nous allons nous battre pour que la population soit approvisionnée en bois pour la consommation locale. On avait préparé le moral des acteurs pour dire que le repos biologique doit être respecté. Chose que les acteurs ont entendue et respectée. Ils ont pris toutes les dispositions pour trouver des stocks importants pour pouvoir satisfaire la population pendant cette période pour éviter qu’il ait crise de bois », a fait savoir Ansoumane Camara, qui dit déplorer certaines pratiques survenues pendant ce repos biologique:
« Y a eu des choses qui se sont passées pendant cette période. Et ça a eu des impacts négatifs sur les acteurs sur l’ensemble du territoire national. Après avoir investi des fonds, en stockant les produits dans les entrepôts, les autorités ont aussi autorisé l’importation du bois à partir du port de Boussoura et de Pamelap. Beaucoup de bois sont entrés pendant cette période. C’est pourquoi on dit que le repos biologique n’a pas été respecté. Si ça a été respecté, on n’allait pas accepter l’entrée du bois. Cela nous a poussé à mettre des comités de veille au niveau des différents dépôts de vente, puisse que les gens faisaient entrer du bois à partir de la Sierra Leone et quelques clandestins profitaient de la situation. Ces comités de veille ont arraisonné 5 camions qui sont venus des différentes préfectures de la Guinée. Aujourd’hui, les acteurs souffrent beaucoup parce qu’on ne sait pas comment liquider nos produits afin de réinvestir dans l’exploitation et la commercialisation. Cette importation a totalement impacté les acteurs », regrette Ansoumane Camara, qui ouvre une autre fenêtre sur les relations entre la filière et les autorités.
« Ça se passe bien. Vous venez de suivre les élections au niveau de la chambre nationale d’agriculture de Guinée. À travers le ministère de l’Environnement et du Développement Durable, la foresterie est représentée. C’est grâce aux nouvelles autorités, ce qu’il faut saluer. Mais, nous avons de petits soucis avec le ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Il n’y a pas de concertations entre le ministère et les acteurs de la filière bois. Nous ne sommes pas associés à la prise des décisions. Ce qui rend difficile l’application des décisions », indique le président de la fédération nationale des professionnels de la filière Bois.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com