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Guinée : si les réformes avaient ‘’renforcé la liberté d’ expression’’, le pays plutôt gagne de places

La journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée cette année en Guinée dans un contexte difficile pour de nombreux journalistes et patrons de presse.

Même si RSF note que « le pluralisme des médias est bien réel en Guinée… », la pratique du métier se heurte à plusieurs facteurs qui empêchent les hommes de médias d’exercer convenablement. Nous allons en citer quelques-uns.

  • La mise à l’écart de la presse privée dans la couverture des activités étatiques (surtout, celles concernant la présidence de la République)
  • La rétention de l’information dans plusieurs départements et directions générales, alors que le journaliste a l’obligation de vérifier ses informations avant toute publication ou diffusion. Mais, comment le faire, si on ne t’accorde même pas le temps d’écouter ce que tu as à leur dire. Et après, ce sont eux ou elles qui viennent dire que l’information est fausse.

En guise d’exemple, le 5 août 2022, Mosaiqueguinee.com a publié une information faisant état de la disparition d’un camion de tramadol qui avait été saisi et conduit au camp Samory.

À 20 heures, le même jour, (inutile de dire que l’heure légale n’a pas été respectée), des agents en civile sont venus dans les locaux du site d’informations pour arrêter le directeur de publication, Mohamed Bangoura, à la demande du directeur des renseignements militaires. Heureusement, il n’y était pas. À la suite de cela, ils ont procédé à l’intimidation au téléphone. N’eût été l’implication de la HAC, la situation aurait pu se compliquer.

« À date, en Guinée, aucun journaliste n’est emprisonné », a dit la ministre de l’information et de la communication, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.

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C’est bien vrai, madame Aminata Kaba, mais les menaces et intimidations, ils subissent cela au quotidien.

Parlant des réformes, elles ont permis certes de rehausser la subvention allouée à la presse privée, de mettre des maisons de la presse à la disposition des journalistes, mais est-ce que cela a renforcé la liberté d’expression ?

Pas sûr, sinon la Guinée (85è/108) allait engranger des points au lieu d’en perdre, comme c’est le cas cette année.

DOURA

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