Investi de la confiance du Président de la transition afin de conduire le dialogue social pour une transition apaisée et réussie, le Premier ministre a réussi à mettre tous les acteurs autour de la table de négociations.
Pour pouvoir donner une réponse aux revendications de ces derniers, le Premier Ministre a reçu le Procureur spécial de la CRIEF pour comprendre le niveau d’évolution des poursuites judiciaires et de la situation des comptes bancaires gelés.
Cette démarche du Premier ministre tire sa légitimité sur l’article 51 de la charte de la transition, et du cadre de dialogue institué par le Président de la transition.
Pour rappel, l’article 51 stipule que : Le Premier ministre dirige, coordonne et anime l’action gouvernementale. Il dispose de l’administration, il veille au bon fonctionnement des services publics, à la bonne gestion de l’économie nationale, des finances publiques et domaines de l’Etat, des entreprises et des organismes publics. Il assure l’exécution des lois et règlements. Il veille à l’application des décisions de justice.
S’appuyant sur cet article, le PM a demandé au Procureur spécial de la CRIEF de le situer sur les raisons qui sous-tendent la détention hors délai des personnes suivies dont entre autres : Foniké Manguè, Yaya, Ibrahima, etc….
Quant aux comptes gelés, il est inconcevable que, pour les mêmes cas, certains comptes soient dégelés au même moment où d’autres ne le sont pas. Le PM fustige cette situation de deux-poids, deux mesures et ordonne le respect strict des procédures en la matière.
L’homme de droit que le Garde des sceaux clame être, aurait dû comprendre que la Primature était dans son rôle. Donc son communiqué du 13 Avril est vide de sens et le caractère particulier de l’institution qu’il dirige exige une pondération qui a manqué à cette autre sortie indélicate.
En filigrane, la sortie du Garde des sceaux a des objectifs non avoués. C’est un acte d’insubordination administrative qu’il faille punir.
Par Antony KOLIÉ, Consultant financier