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Examens dans l’enseignement technique en Guinée : ces mises au point du ministre Alpha Bacar sur les réformes

Les examens dans le secteur de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, débutent ce lundi, 5 juin 2023, sur l’ensemble du territoire national. Durant deux semaines, les candidats seront soumis à des épreuves théoriques et pratiques. Interrogé sur les réformes et autres changements opérés cette année, le ministre guinéen de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, y a apporté des éclaircissements.

D’entrée, Alpha Bacar Barry a fait remarquer que son département a misé sur la biométrie cette année : «Les examens cette année, il y a la participation à la fois du public et du privé. Mais également cette année, ce sera davantage de maîtriser nos effectifs. D’abord, nous allons biométriser l’ensemble des apprenants du système. Il faut qu’on puisse comprendre et avoir les données afin que l’on puisse projeter. Le second objectif c’est que les coûts ainsi que le matériel qui est déployé pour les examens pour connaître le nombre de candidats. Donc, le numéro d’identifiant sera porté sur les nouveaux diplômes qui sont sécurisés et cela va permettre de rendre assez crédibles les résultats de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Le second aspect, c’est que nous avons renforcé la partie pratique. Chez nous, c’est 30% de théorie et 70% de pratique. Et le déploiement des épreuves pratiques a été coordonné par le service national d’infrastructures et d’équipements scolaires mais aussi d’ingénieurs qui sont dans notre système, pour que l’on puisse être assez pertinent là-dessus. Si avant il fallait 10 personnes pour faire une table banc en terme d’épreuve pratique harmonisée, aujourd’hui vous avez quatre personnes, et avec un dessin technique bien élaboré au paravent qui va permettre à ces apprenants de vraiment se mettre à la tâche et d’être évalués à juste titre. Cela est valable pour toutes les autres filières. Nous sommes passés de 124 à 128 filières. Cela dénote que dans le système et dans le secteur, il y a de l’intérêt. Le secteur privé de l’enseignement technique suit nos directives. Ils sont un peu plus nombreux que nous, ce qui est très bien. Nous pensons qu’à partir du 5 juin, les apprenants de l’enseignement technique vont passer l’examen en toute sérénité », a-t-il fait savoir.

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Poursuivant, le ministre Alpha Bacar Barry a indiqué que les deux semaines d’examens se révèlent insuffisants aujourd’hui : « Chez nous, nous ne sommes pas sur une évaluation systématique. Si vous dites que vous êtes un bon maçon et que vous avez appris la maçonnerie, c’est au pied du mur qu’on va détecter. Ça veut dire que nous sommes extrêmement proches de la vérité en terme d’évaluation. Ça c’est dû à la forme pratique de l’évaluation que nous sommes en train de mener, qui caractérise l’enseignement technique et la formation professionnelle. Nous avons la partie pratique qui confirme la culture générale, l’initiation à certaines matières importantes de base comme les mathématiques, la physique, la chimie, etc. Ce qui est important pour nous, c’est de savoir que l’apprenant connait s’il est menuisier. Il connaît c’est quoi le geste, labilité, le matériel qui est utilisé. Et puis est-ce qu’il sait lire un plan et l’exécuter, cela prend du temps. Je pense que deux semaines c’est assez peu. On peut pour les prochaines années intégrer l’évaluation dans le cours. C’est-à-dire qu’en début d’année, on peut faire des modules d’évaluation au fur à mesure qu’on va capitaliser à la fin de l’année », a-t-il confié à nos confrères de la radio Espace.

 

 

Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com

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