Proposée au cours du sommet de Rio en 1992 et adoptée le 22 février 1993 par l’assemblée générale des Nations-Unies, la journée Internationale de l’eau est célébrée le 22 mars de chaque année avec des thèmes différents. Pour cette année, le thème retenu est « la préservation des glaciers ». À Labe, les responsables de la Société des Eaux de Guinée (SEG ) disent avoir accueilli cette journée avec joie et fierté.
Au micro de notre correspondant, Herman Alloko, directeur régional de la SEG Moyenne Guinée a parlé de quelques projets en cours dans sa juridiction pour permettre aux populations d’avoir accès à l’eau potable.
« Je dirais que cette fois-ci, nous avons accueilli cette journée avec un sentiment de joie et de fierté. Il y a de gros projets qui sont en vue dans le secteur de l’eau et qui participeront d’une grande manière à combler le déficit en eau potable dans la ville de Labé. Sur initiative de la présidence de la République et par le biais de notre Ministère de tutelle, il y a bel et bien un projet qui est en cours de réalisation dans la ville de Labé et dans plusieurs autres villes de la Moyenne Guinée. Il s’agit du projet qui consiste à réhabiliter les unités et stations de production d’eau potable de certaines villes de l’intérieur.
En moyenne Guinée, nous avons déjà Pita et Koundara dont les travaux ont été achevés et la réception a été faite. Actuellement, ils sont à Labé où ils sont en train de travailler et sont déjà très avancés. Beaucoup d’équipements ont déjà été remplacés, notamment au niveau de la salle de traitement où les produits de traitement sont appliqués sur l’eau pour la rendre potable. Et à date, ils font des travaux de remplacement des équipements au niveau des filtres. Réhabiliter les stations de production, c’est ramener les débits de production aux capacités initiales qui ont été installés au moment où ces stations ont été mises en place », a-t-il indiqué.
Poursuivant, Herman Aloko a fait cas de la préoccupation des autorités à améliorer la desserte en eau potable dans plusieurs villes du pays.
« Il y a déjà des projets qui sont en phase d’étude visant à améliorer la desserte en eau potable dans la ville de Labé. Il y a aussi la ville de Koubia qui va bientôt bénéficier d’un projet d’addiction en eau potable. Les études sont en cours ainsi que les négociations. Et le financement a été acquis. Je crois que très bientôt ces travaux devront démarrer. Pour ce qui est de la ville de Labé, on a un projet qui est en phase de préparation. Ce projet consiste à avoir un château à Djanyabhè pour renforcer le réseau de la ville. Ce projet nous permettra d’améliorer drastiquement la desserte en eau potable. Mon cri d’alarme est surtout lié au niveau de l’eau au barrage de Tourry. L’année passée, nous avons fait deux mois sans eau dans la ville parce que le barrage a tari. Nous sommes en période de ramadan et nous étions censés diminuer la production depuis le 1er mars pour nous permettre de préserver la quantité de l’eau, en attendant l’arrivée de la saison pluvieuse. Nous avons donc diminué deux (2) heures de temps sur les quartiers qui sont sur la zone haute et une ( 1) heure de temps pour les quartiers dans les zones basses. Cela n’a pas eu d’impact pour l’instant sur la consommation des clients. Mais après le ramadan, nous allons descendre à 10 heures de production par jour. Les maraîchers qui sont en amont du barrage et qui exploitent l’eau pour arroser, continuent à le faire. Des dispositions ont été prises avec les autorités pour que cela puisse cesser mais jusqu’à présent , nous n’avons pas eu gain de cause », a-t-il regretté.
A signaler que de nombreux quartiers de la commune urbaine de Labé peinent jusque-là à avoir accès à l’eau potable.
Labé, Bachir Diallo pour siaminfos.com