Ce vendredi, 1er décembre 2023, l’humanité célébre la journée internationale de la lutte contre le VIH/SIDA. A l’occasion de cette journée, Docteur Mohamed Bah, responsable de l’unité de prise en charge des personnes vivant avec le VIH a rappelé les prouesses enregistrées par son service dans le cadre de la lutte contre cette maladie.
Dans cette entrevue, notre interlocuteur a tout d’abord commencé par dire que « la lutte est vraiment en avance. Au départ vers les années 2005 jusqu’en 2010, la Guinée avait une seroprevalence de 2,8. Mais avec la lutte, on a pu réduire cette seroprevalence à 1,5. Ce qu’il faut aussi retenir, le dépistage se fait volontairement et quand on fait ce dépistage, il y a deux éventualités, soit le test est positif ou il est négatif. Et vous savez qu’il y a deux sortes de virus de VIH. Le VIH 1 et le VIH 2. Dans certaines situations, on peut avoir les deux virus dans le même corps et c’est ce qu’on appelle le dual », a-t-il indiqué.
Poursuivant, Docteur Bah Mohamed est revenu sur les statistiques des personnes atteintes du VIH dans la région de Labé avant de faire cas du taux élevé chez les femmes.
« A Labé, on a commencé à prendre en charge les personnes infectées par le VIH en 2005. De cette date à nos jours, nous avons enregistré au total 4 768 patients. Parmi ces patients, figurent des enfants et des adultes . Mais la tendance est que, ce sont les femmes qui sont nombreuses avec un taux de 1 426, 579. Pour les hommes et 66 enfants dont 33 garçons qui sont sous le traitement antirétroviral. Donc depuis novembre 2002 à nos jours, nous avons inscrit dans le traitement antiretroviral, 275 patients. Actuellement, parmi ces 4 768, c’est pas tous les patients qui viennent prendre leurs médicaments même s’il faut souligner les cas de décès. D’autres aussi ont été transférés dans d’autres sites de la Guinée, selon la proximité et les moyens. Actuellement, la file active c’est-à-dire les patients qui sont correctement suivis et qui prennent leurs médicaments sont au nombre de 2 071. Nous encourageons tous les citoyens à venir se faire dépister gratuitement et les médicaments antiretroviraux sont gratuits. Je rappelle que quand on attend jusqu’à une phase avancée de la maladie, la prise en charge est un peu complexe. Donc, c’est mieux de faire dépister très tôt », a-t-il lancé.
Labé, Bachir Diallo pour Siaminfos.com